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Afrique de l'Est : l'IGAD appelle à un dialogue au Soudan

Le président de Djibouti, Ismail Omar Guelleh, au centre, participe au sommet de l'IGAD à la State House, à Entebbe, en Ouganda, le jeudi 18 janvier 2024.   -  
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Ouganda

La 42ᵉ Session extraordinaire de l'Intergovernmental Authority on Development (IGAD), qui réunit huit pays d'Afrique de l'Est, s’est tenue jeudi en Ouganda. 

La réunion semblait tendue en raison de deux crises majeures qui pèsent sur la région : la vive crispation diplomatique entre l'Éthiopie et la Somalie, ainsi que la guerre dévastatrice au Soudan.

Le président du Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh, a souligné l'importance d'un leadership audacieux dans la médiation des conflits en Afrique de l'Est lors de la réunion du bloc régional.

"Nous nous réunissons aujourd'hui avec un sentiment d'urgence alors que notre région est confrontée à des défis, qu'il s'agisse du conflit dévastateur dans notre pays frère, le Soudan, ou des récents développements dans les relations avec la Somalie et l'Éthiopie. Ces défis nécessitent un leadership audacieux, des engagements inébranlables et une vision commune qui transcende les frontières et les idéologies," a souligné le président djiboutien. 

Le récent accord entre l'Éthiopie et le Somaliland, un territoire autoproclamé indépendant que Mogadiscio ne reconnaît pas, est à l'origine de tensions régionales palpables. 

Cette situation a provoqué une forte tension diplomatique entre les deux pays, avec la Somalie interdisant même un avion éthiopien de traverser son espace aérien. La Somalie a clairement déclaré ce jour qu'aucune médiation ne sera envisagée à moins que l'Éthiopie ne se retire de l'accord en question.

Notons que l'Éthiopie a choisi de ne pas participer au sommet de l'IGAD en invoquant un conflit d'emploi du temps avec le Sommet des pays non-alignés également organisé à Kampala. Une décision qui n'est pas passée inaperçue, laissant présager des négociations délicates.

Les deux nations cherchent activement des soutiens diplomatiques, multipliant les rencontres avec des acteurs régionaux et internationaux. Le président somalien a récemment rencontré le chef de la CIA William Burns ainsi qu'une délégation qatarie, tandis que l'Éthiopie s'est entretenue avec des représentants émiratis, sud-africains, ougandais, slovènes et français.

En parallèle, la guerre au Soudan constitue un autre défi majeur pour l'IGAD. Le général Abdel-Fattah al-Burhan, chef de l'armée soudanaise, a choisi de boycotter le sommet, laissant la voie libre à son adversaire, le général Hemedti. Ce dernier, après une tournée régionale, a rencontré l'envoyé spécial de l'ONU, Ramtane Lamamra, exprimant son espoir que le sommet puisse contribuer à "changer l'image du Soudan" et se montrant ouvert à des négociations élargies.

Le président de Djibouti, Ismail Omar Guelleh, a présidé la réunion à laquelle ont participé le dirigeant kenyan William Ruto, le Somalien Hassan Sheikh Mohamud et le Sud-Soudanais Salva Kiir.

**Moussa Faki Mahamat,**président de la Commission de l'Union africaine, et plusieurs envoyés de l'Union européenne, des Nations unies et de la Ligue arabe, entre autres, ont participé à la réunion.

Dans l'attente des développements à venir, l'IGAD se retrouve face à des défis diplomatiques complexes, avec l'avenir politique et humanitaire de la région suspendu à des négociations cruciales.

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