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Chine : "la Ceinture et la Route", un piège de la dette ?

Le président chinois Xi Jinping lors du banquet de bienvenue pour les dirigeants participant au Forum de la Ceinture et de la Route au Grand Hall du peuple, le 26 avril 2019   -  
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Nicolas Asfouri/AFP or licensors

Chine

Pékin abrite à parti de mercredi, le troisième forum de ‘’ la Ceinture et de la Route pour la coopération internationale". Lancée il y a 10 ans par la Chine, la BRI vise à construire des infrastructures au bénéfice de divers pays.

 La Chine entend ainsi jouer sa partition dans la modernisation des pays en développement.

"Pour atteindre les objectifs des ODD, ces pays n'ont pas confiance en eux. La BRI (Belt and Road Initiative) leur dit donc qu'ils doivent suivre leur propre voie vers la modernisation. L'encouragement de la modernisation de la Chine, en particulier de l'ouverture et de la réforme, (et) le soi-disant "si vous voulez devenir riche, construisez d'abord sur la route". Je pense donc qu'il est très important que l'ordre international soit axé sur les infrastructures et le développement, et pas seulement sur le haut niveau et les normes élevées de l'ordre international fondé sur des règles.'', explique  Wang Yiwei, directeur de l'Institut des affaires internationales, Université Renmin de Chine.

Alors qu’elle est présentée comme gagnant-gagnant par Pékin, la route de la soie fait débat. En raison des chantiers financés grâce aux emprunts, les pays débiteurs se retrouveraient pris au piège de la dette.

"La réception et un soutien positif sont indéniable, je pense que certains facteurs ont peut-être joué dans cela. Tout d'abord, les exemples d'autres pays qui se sont endettés et la BRI a été perçue comme un piège, un sorte de piège de la dette. ‘’; explique Pavida Pananond, professeur de commerce international à la Thammasat Business School.

La centrale électrique d'Attarat a fait peser sur la Jordanie une dette de plusieurs milliards de dollars à l'égard de la Chine, tout cela pour une centrale dont l'énergie n'est plus nécessaire, en raison d'autres accords conclus depuis la conception du projet.

Si l'accord initial est maintenu, la Jordanie devra payer à la Chine la somme astronomique de 8,4 milliards de dollars sur 30 ans pour acheter l'électricité produite par la centrale.

La Chine détient également la majorité de la dette de plusieurs pays d'Afrique liée à la construction d'infrastructures.

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