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Fatou Fall, première femme générale du Sénégal

Fatou Fall, première femme générale du Sénégal
Le Général Fatou Fall (à droite) lors de sa cérémonie de nomination.   -  
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Sénégal

Le président sénégalais Macky Sall a fait mardi de Fatou Fall, médecin colonel, la première femme générale de l'armée du pays, a annoncé le ministre de la Défense Sidiki Kaba.

"Le président de la République a eu à faire 3 importantes nominations de généraux, mais la nomination phare, c’est la nomination du médecin-colonel Madame Fatou Fall qui devient ainsi la première femme générale au Sénégal. C’est historique. Nous lui souhaitons bonne chance, de même que ceux qui ont été aussi nommés", a déclaré le ministre en marge de la cérémonie d’installation du nouveau chef d’état-major général des armées, Mbaye Cissé.

Le ministre a salué une "décision historique", soulignant que c’est la première fois depuis l’indépendance qu’une femme est nommée général.

Fatou Fall est diplômée de l'Université Cheikh Anta Diop et a été enrôlée dans l'armée en 1985. Elle est également diplômée de l'Université d'Abidjan (Côte d'Ivoire) où elle a étudié l'hépatologie et la gastro-entérologie.

Elle a ensuite accédé au rang de professeur et d'expert en hépatologie et en gastro-entérologie en 2012, après avoir été diplômée de l'École du Val-de-Grâce, à Paris. Elle est actuellement chef du service d'hépatologie et de gastro-entérologie à l'hôpital principal de Dakar

Elle est également membre de la Société sénégalaise de gastroentérologie et d'hépatologie (SOSEGH), de la Société africaine d'hépatologie et de gastroentérologie et de la Société française de gastroentérologie.

"Au Sénégal, être une femme est un supplice"

Entre femnicides, viols, sexisme et discrimination, les femmes sénégalaises se retrouvent souvent à l'intersection de plusieurs stigmates. 

"68 % des Sénégalaises n’osent pas parler des violences qu’elles subissent", révélait en 2018, la ministre sénégalaise de la femme, de la famille et du genre, Ndèye Saly Diop Dieng. 

Le 25 mai 2019, environ 300 femmes, menées par des organisations féministes, se sont rassemblées sur la place nationale de Dakar pour exiger une réponse décisive du gouvernement face à une série d'actes de violence meurtrière à l'encontre des femmes. 

Cette initiative a été motivée par le meurtre de Bineta Camara, 23 ans, à Tambacounda le 18 mai, et le meurtre d'une autre femme à Thiès, dans l'ouest de la France, la même semaine. 

Dans un article pour Le Monde Afrique, Hamidou Anne, consultant en communication institutionnelle  à Dakar déclarait : "Au Sénégal, nous avons construit une société où être femme est un supplice".

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