Burkina Faso
Au moins 25 personnes, dont 22 civils et trois policiers, ont été tuées dans une attaque de djihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso samedi, selon un nouveau bilan annoncé lundi par le gouverneur de la région du Sahel.
"La commune de Bani dans la province du Séno (nord) a été la cible d'une violente attaque perpétrée par des groupes armés terroristes", a expliqué le gouverneur et lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho, dans un communiqué.
"Le bilan provisoire de cette attaque ignoble et barbare fait état de 25 personnes tuées dont 22 civils et trois policiers, des blessés et des dégâts matériels", a-t-il précisé. Un précédent bilan donné dimanche par deux habitants avait fait état d'au moins 12 morts.
M. Sorgho a affirmé dans le communiqué que des actions pour sécuriser "la localité sont en cours" et invite la population à "plus de collaboration pour qu'ensemble nous puissions venir à bout de l'hydre terroriste".
Dimanche, un habitant avait précisé que les hommes armés "ont ciblé le commissariat de police, la mairie et une école". "Des concessions (habitations) et une mosquée ont été touchées par les tirs des assaillants avant la riposte de forces de défense et de sécurité", avait-il ajouté.
Un deuxième habitant avait lui indiqué que "des hommes à moto" ont "attaqué la ville" avec "plusieurs cibles", en redoutant un bilan plus lourd au vu du nombre de portés disparus et de blessés. "Plusieurs individus armés ont été neutralisés dans la riposte et la traque qui a suivi", avait de son côté indiqué une source sécuritaire.
Samedi également dans la région de l'Est, six soldats ont été tués dans l'explosion d'une bombe artisanale, selon deux sources sécuritaires. "Des éléments du détachement militaire de Diapaga effectuaient une mission de patrouille" lorsque leur véhicule "a sauté sur une mine sur l'axe Diapaga-Partiaga", avait précisé l'une d'elles.
Le Burkina Faso est secoué depuis 2015 par des attaques de groupes liés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique, et leurs affrontements avec les forces armées. Les violences ont fait des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.
Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu d'un coup d'Etat militaire le 30 septembre 2022 - le deuxième en huit mois - s'est donné pour objectif "la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes".
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