Tchad
Le processus de restructuration de la dette extérieure du Tchad, malgré l'accord obtenu vendredi avec les créanciers, le premier conclu dans le "Cadre commun" international, est trop lent, ont déploré lundi des sources proches des discussions.
"Quelque chose doit être fait pour améliorer les processus, pour avoir des délais plus prévisibles, pour avoir plus de clarté (...) et des délais plus courts", a déclaré lundi l'une de ces sources à des journalistes.
Le Tchad, troisième le moins développé au monde selon l'ONU, a annoncé vendredi un accord avec ses créanciers pour restructurer sa dette extérieure.
Il s'agit du premier accord trouvé dans le "Cadre commun" créé en novembre 2020 par les pays du G20, destiné à restructurer voire annuler la dette des pays qui en feraient la demande.
Mais l'accord tchadien "ne prévoit aucune réduction immédiate de la dette", a averti le président de la Banque mondiale, David Malpass, sollicité lundi par l'AFP.
"En conséquence, le fardeau du service de la dette du Tchad reste lourd", a-t-il précisé dans un courrier électronique.
Dimanche, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, avait salué cette entente, qui "réduit le risque de surendettement à un moment où les perspectives mondiales sont très incertaines et offre une protection contre les risques, notamment la baisse des prix du pétrole".
Cet accord doit également, une fois formalisé, ouvrir la voie au déblocage d'une aide supplémentaire de 570 millions de dollars sur trois ans avec le FMI, avait-elle indiqué.
La lenteur de la mise en œuvre du "Cadre commun" est régulièrement dénoncée, en raison notamment du manque d'engagement du secteur privé et des créanciers chinois.
Trois pays seulement, tous situés en Afrique, ont fait une demande officielle : le Tchad, l'Ethiopie et la Zambie.
Le ministre tchadien des Finances, du Budget et des Comptes publics, Tahir Hamid Nguilin, avait annoncé vendredi cet "accord sur le traitement de (la) dette extérieure au sein du Cadre commun avec le Comité des créanciers bilatéraux officiels d'une part, et Glencore (géant suisse du négoce des matières premières, NDLR) d'autre part".
L'économie tchadienne est très dépendante du pétrole, produit depuis 2003, mais sa production s'est limitée à 47 millions de barils en 2021, selon l'Observatoire tchadien des Finances publiques.
Entre 2014 et 2016, la baisse des cours de l'or noir a provoqué une crise de la dette. La part détenue par Glencore a été restructurée en 2018.
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