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Hydrocarbures : l'accord turco-libyen rejeté

Une photo publiée par le compte twitter du porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, montre Sameh Shoukry et son homologue grec   -  
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-/AFP

Egypte

‘’ Illégal ’’ c’est ainsi que les ministres des affaires étrangères grec et égyptien ont qualifié dimanche au Caire, l’accord sur l’exploration des hydrocarbures en eaux libyennes, signé entre le gouvernement libyen basé à Tripoli et la Turquie.

Pour le Caire et Athènes, cet accord représenterait une menace pour la sécurité et la stabilité en méditerranée. Pas que, la légitimité du gouvernement dirigé par Abdel Hamid Dbeibah, un des Premier ministres rivaux de la Libye, est aussi remise en cause.

"Nous avons souligné que le gouvernement d'union sortant de Tripoli n'a pas l'autorité de conclure des accords internationaux ou des protocoles d'accord, et nous avons convenu de l'importance pour la communauté internationale et les Nations unies d'adopter une position claire et forte pour maintenir les exigences de la légitimité en Libye conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et aux résultats des pistes de Paris et de Berlin.", a déclaré  Sameh Shukry, ministre égyptien des Affaires étrangères.

Ce mémorandum intervient trois ans après un accord de délimitation maritime conclu entre Ankara et Tripoli mais vivement contesté.

"La Turquie cherche une fois de plus à profiter de la situation turbulente en Libye afin de déstabiliser davantage la région méditerranéenne et d'établir une hégémonie régionale. J'ai été heureux de voir que tous les acteurs clés ainsi que l'Union européenne ont publiquement dénoncé ces plans. Personne ne peut construire de nouveaux faits sur la base d'actions illégales et illégitimes, personne ne peut ignorer la géographie, personne ne peut créer un monde virtuel.", dénonce Nikos Dendias, ministre grec des Affaires étrangères.

En contrepartie de l'accord de 2019, la Turquie avait aidé le gouvernement à Tripoli à repousser en juin 2020 une offensive de son rival, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen, pour prendre la capitale.

Ankara avait envoyé conseillers militaires et drones, infligeant une série de défaites aux forces du maréchal soutenu par la Russie et par des rivaux régionaux d'Ankara, notamment les Emirats arabes unis et l'Egypte.

L'UE dénonce depuis 2019 la nouvelle délimitation maritime et Paris a jugé le mémorandum entre Tripoli et Ankara "pas conforme au droit international".

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