Mali
La junte malienne a ordonné la suspension de France 24 et RFI, membres du même groupe français, France Médias Monde. Elle les accuse d'avoir diffusé de "fausses allégations" au sujet de l'armée malienne à travers leurs programmes.
Une décision vivement contestée par le groupe dans un communiqué.
Selon des correspondants de l'AFP sur place, les médias ont continué leur diffusion jeudi matin mais RFI avait cessé à la mi-journée.
L'Union européenne a qualifié d' "inacceptable" de telles mesures.Tandis que l'ONG Reporters sans frontières a aussi commenté la mesure estimant qu'elle représentait "une attaque contre la liberté d'indépendance de l'information".
La junte a orchestré un premier coup d'Etat en août 2020 consolidé par un second en mai 2021 en repoussant sans cesse des élections présidentielles. Elle a fait l'objet de nombreuses sanctions internationales. La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) l'a suspendue de ses rangs et le 9 janvier dernier l'a placé sous embargo. L'Union européenne a aussi adopté plusieurs sanctions à l'encontre du pouvoir et de ses membres. Fin février, la France a retiré toutes ses troupes présentes sur le territoire dans le cadre d'une mission de lutte contre le terrorisme.
Pour motiver sa décision, le gouvernement malien a fait référence à un reportage diffusé les 14 et 15 mars par RFI, dans lequel la radio a donné la parole à des victimes présumées d'exactions qui auraient été commises par l'armée malienne et le groupe de sécurité privé russe Wagner. Le groupe français FMM a dit qu'il étudiait "toutes les voies de recours".
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