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Côte d'Ivoire : la méfiance à l'égard des Peuls est-elle justifiée ?

Amadou, membre de la communauté peul, arrive chez lui avec son fils dans la région de Kafalo, dans le nord de la Côte d'Ivoire, le 21 janvier 2021   -  
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Côte d'Ivoire

Kafalo, la petite ville ivoirienne proche de la frontière avec le Burkina Faso, a été la cible d'attaques terroristes deux fois en moins de 18 mois, tuant 16 soldats, depuis, l'armée a établi un grand camp à l'entrée de la ville. La menace djihadiste a fait monter la crainte dans le cœur des locaux qui regardent désormais d'un mauvais œil, des éleveurs avec qui ils vivaient depuis des années en toute tranquilité.

Ces frictions sont nées de plusieurs informations non confirmées selon lesquelles les éleveurs, semi-nomades dispersés dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest et qui traversent souvent la frontière poreuse avec le Burkina Faso pour faire paître leurs bœufs en Côte d'Ivoire seraient de connivence avec les terroristes.

Après l'attaque de juin 2020, de nombreux Peuls qui faisaient partie de la communauté sont partis du jour au lendemain. Toutes les personnes interrogées par l'AFP à Kafolo affirment que ses éleveurs sont partis d'eux-mêmes. D'autres par contre continuent d'y vivre.

"J'aime ce village. J'ai épousé une femme de ce village avec qui j'ai des enfants. Je suis installé. J'arrive à subvenir à nos besoins. Tout va bien" explique l'un d'entre-eux.

Dans le Sahel, au nord de la Côte d'Ivoire, des années d'attaques terroristes ont ravagé les économies du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

Le Kafolo Safari Lodge, avec ses 40 chambres et ses possibilités de safari dans le parc national de la Comoé tout proche, l'un des plus grands et des plus anciens du pays, est fermé depuis des mois.

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