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Mali : grandes manifestations contre les sanctions de la CEDEAO

des manifestants contre les récentes mesures de la Cédéao à Bamako   -  
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Harouna Traore/AP

Mali

Les Maliens sont descendus en masse dans la rue vendredi, après l'appel des autorités de la transition à manifester contre les sanctions sévères imposées par la CEDEAO, en raison du retard des élections.

Dans la capitale Bamako, des milliers de personnes portant les couleurs nationales, rouge, jaune et vert, se sont rassemblées sur une place centrale, pour un rassemblement organisé par le gouvernement militaire.

Une grande foule s'est également rassemblée dans la ville de Tombouctou, dans le nord du pays. Les médias sociaux ont également montré des manifestations de masse dans les villes de Kadiolo et Bougouni, dans le sud. Les dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest ont décidé de sanctionner le Mali la semaine dernière, en imposant un embargo commercial et en fermant les frontières, une décision qui a ensuite été soutenue par la France, les États-Unis et l'Union européenne.

Cette décision faisait suite à une proposition de la junte malienne de rester au pouvoir jusqu'à cinq ans avant d'organiser des élections, la junte a qualifié les sanctions d'"extrêmes" et d'"inhumaines" et a appelé à des manifestations.

L'homme fort, le colonel Assimi Goita, qui a pris le pouvoir par un coup d'État en août 2020, a également exhorté les Maliens à "défendre notre patrie".

Vendredi, son bureau a déclaré que le gouvernement provisoire avait élaboré un "plan de réponse" aux sanctions potentiellement paralysantes, sans préciser les détails. Il a ajouté que le gouvernement restait ouvert au dialogue avec les institutions régionales et n'avait pas l'intention de s'engager dans un "bras de fer".

Outre la fermeture des frontières et l'imposition d'un embargo commercial, les dirigeants de la CEDEAO ont également interrompu l'aide financière au Mali et gelé les avoirs du pays à la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest.

Pressions internationales

Le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrel, a déclaré jeudi que Bruxelles suivrait la CEDEAO en prenant des mesures contre le Mali en raison du retard des élections. Le même jour, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré qu'il était "absolument essentiel que le gouvernement du Mali présente un calendrier électoral acceptable".Malgré la pression, de nombreux Maliens se sont ralliés à la junte militaire et des messages nationalistes ont inondé les médias sociaux.

Les relations du Mali avec ses voisins et partenaires n'ont cessé de se détériorer depuis le coup d'État mené par Goita en août 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keita. Sous la menace de sanctions suite à ce putsch, Assimi Goita avait promis d'organiser des élections présidentielles et législatives, et de rétablir un régime civil d'ici février 2022.

Son gouvernement a fait valoir que l'insécurité rampante au Mali l'empêche d'organiser des élections sûres d'ici à la fin février.

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