Soudan
Des milliers de personnes étaient une nouvelle fois jeudi à Khartoum contre l’accord conclu dimanche entre le Premier ministre Abdallah Hamdock et le général Al-Burhan. Un document qualifié de coup de poignard dans le dos de la révolution qui a chassé Omar el-Béchir du pouvoir.
‘’ L'accord ne nous représente pas en tant que révolutionnaires, il représente le conseil militaire et Hamdok. Maintenant, nous considérons Hamdok comme un traître et ce qu'il a fait est un coup de poignard dans le dos de la révolution et nous sommes en train de démanteler ce partenariat qui est couvert de sang. L'accord lui-même est contraire à la déclaration constitutionnelle d'août 2019.’’, a déclaré Sediq al-Zubair, un des manifestants.
Sa compatriote Amani Abdalla, Sudanese abonde dans le même sens. ''Nous ne voulons pas de partenariat avec les militaires. Nous n'avons aucun problème avec Hamdok. Il est avec la révolution. Nous soutenons Hamdok sur un point, la prévention des effusions de sang. Nous ne voulons pas de morts. C'est dommage que des dizaines de jeunes gens meurent dans les manifestations. Nous ne voulons pas de l'armée, nous la voulons purement civile."
Un retour à la case départ donc. Depuis le coup d’Etat du 25 octobre, au moins 40 manifestants ont déjà été tuées.
Alors que la communauté internationale et les défenseurs des droits humains n'ont cessé de dénoncer une répression menée à balles réelles, Volker Perthes, l'émissaire de l'ONU au Soudan, avait appelé dès mercredi à éviter "l'effusion de sang et les arrestations arbitraires".
Ces nouveaux défilés, a-t-il ajouté, sont un "test" pour Khartoum, dont une bonne part de l'aide internationale est toujours suspendue, de même que ses activités au sein de l'Union africaine
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