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Afrique du Sud : de Klerk mort, quid du meurtre des Cradock Four ?

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Afrique du Sud

La mort de Frederik de klerk, sans qu'il n'ait pu livrer les secrets de l'assassinat des quatre membres du mouvement anti-apartheid du Front démocratique uni, en juin 1985, ulcère Lukhanyo Calata, fils de Fort Calata.

Ils ont été brutalement tués alors qu'ils voyageaient entre Port Elizabeth, sur l'océan Indien, et Cradock, à 772 kilomètres au sud de Johannesburg.

"Nous avons été très attristés par le fait qu'un autre criminel de l'apartheid soit mort sans jamais avoir été tenu responsable pour son rôle dans les meurtres des Cradock four, et nous étions si près d'obtenir que l'Autorité nationale des poursuites inculpe enfin De Klerk".

"J'ai eu une conversation avec ma mère très brièvement la nuit dernière et elle était évidemment très déçue du fait que De Klerk soit maintenant mort et que sa mort signifie qu'il ne peut pas être tenu responsable des meurtres de mon père et de ses camarades, mais aussi du fait qu'il a emporté dans sa tombe des informations sur les meurtres des quatre de Cradock", explique Lukhanyo Calata.

L'ex-président du régime minoritaire blanc a présenté ses excuses dans une vidéo posthume, insuffisante pour effacer les crimes contre l'humanité dont il s'est rendu coupable rétorque Lukhanyo Calata :

"La vidéo de Klerk ne signifie rien pour nous. Nous pensons simplement que la vidéo était une forme pour De Klerk d'essayer de se donner bonne conscience, et nous distraire avec des choses qui ne sont pas importantes, au lieu de parler ce qu'il a laissé, un témoignage de meurtre, un témoignage de douleur, de mal qu'il a apporté aux Noirs, Bruns et Indiens dans ce pays" s'indigne Lukhanyo Calata.

Les Cradock, four, Fort Calata, Matthew Goniwe, Sparrow Mkonto et Sicelo Mhlauli ont été assassinés par le gouvernement blanc de l'époque le 27 juin 1985 alors qu'ils militaient contre la ségrégation raciale en Afrique du Sud.

"Il y a d'autres suspects qui sont encore en vie aujourd'hui, quelqu'un comme Adriaan Vlok.... Joffel van der Westhuizen, Barend Du Plessis, donc nous ne pouvons pas .... l'année prochaine dire 'ooh, encore un autre est mort' alors que la NPA a le temps et les ressources pour les inculper et les poursuivre aujourd'hui."

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