Tunisie
Dans le quartier populaire de Bab el-Fella à Tunis, de nombreux étals sont à moitié vides. Alors que les Tunisiens souffrent de l'inflation en raison d'une crise économique qui s'éternise et qui alimente le ressentiment populaire contre la classe politique.
"Ce marché n'est plus pour les pauvres. Aujourd'hui, on ne peut pas acheter un kilo de fruits", se désole Mahran Mezlini, un vendeur de légumes. "Le kilo de pêches est presque à 1 dollar, le kilo de figues est à 1.5 dollars. On ne peut plus se le permettre. Vous regardez les fruits et vous partez. Vous regardez les légumes et vous n'achetez pas. La viande, c'est pareil. Tu regardes, mais tu ne peux pas acheter".
Depuis dimanche, la Tunisie est dans le flou. Le président de la République a créé la surprise en annonçant le gel des activités de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le limogeage son Premier ministre et d'autres membres du gouvernement. Les députés ont également vu leur immunité levée.
Mercredi, Kaïs Saïed s'est exprimé à la télévision nationale et a interpellé le président de l'Utica, principal syndicat patronal. Il a demandé aux commerçants de baisser leurs prix et leurs bénéfices pendant la crise.
L'économie tunisienne subie de plein fouet la pandémie de coronavirus, avec un taux de chômage avoisinant les 18 % et la jeunesse en perpétuelle demande d'emplois. La baisse du tourisme causée par les mesures sanitaires nationales risque d'impacter encore plus l'économie du pays, le secteur employant plus de 10 % de la population active.
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