France
Vivatech, le grand rendez-vous de la technologie est de retour! Depuis le mercredi 16 juin et pour quatre jours, les innovations internationales les plus prometteuses sont mises en avant Porte de Versailles a Paris.
L’Afrique a elle aussi fait le déplacement, représentée par la RDC. Une volonté de Maurice Levy, co-fondateur de l’évènement et lui-même né au Maroc.
"Il y a depuis tout temps une forme d'exploitation, voire de mépris, un côté un peu hautain quand il s'agit de l'Afrique, et on ne s'intéresse qu'à l'exploitation de ses ressources ... Et je me suis dit qu'il y a quand même des innovations, de l'intelligence, du talent, des gens de qualité. Il faut absolument les promouvoir. La Tech, c'est quelque chose qui est multicolore, qui est la représentation du monde et cette énergie qui est diffusée partout et qui crée des emplois, crée de la richesse, et bien, elle existe aussi bien en Afrique qu'en Europe ou ailleurs", explique-t-il.
Un avis que partage Eberande Kolongele, Ministre du Numérique de la République Démocratique du Congo. Pour lui, les solutions aux problèmes congolais viendront des congolais eux-mêmes.
"Dans notre pays, il y a pas mal de droits, de taxes d'impôts qui ont été créés par des textes juridiques, mais qui ont du mal à être collectés, a telle enseigne qu'on a l'impression que les ressources budgétaires sont toujours faibles parce que la capacité de mobilisation des recettes est faible. Mais si elle est faible, il faut changer de paradigme. Pour changer de paradigme, il faut utiliser les moyens qui vous permettent de capter au maximum. Et c'est là que nous avons deux plateformes comme Codinet, et plusieurs autres, qui ont trouvé, développé des solutions de collecte adaptées à nos réalités. Ils connaissent les difficultés de nos quartiers et connaissent les difficultés de nos entreprises. Ils savent comment on peut entrer en contact avec les entreprises, avec les citoyens pour pouvoir collecter et ramener. Et rassurez-vous que là où on a commencé des solutions, eh bien on a vraiment beaucoup plus avancé".
Ça avance également pour Hoja Taxis, une start-up qui a trouvé une façon innovante de répondre au problème des enlèvements, de plus en plus fréquents dans les taxis de Kinshasa, la capitale. Son fonctionnement est très simple, comme l'explique Ursula Ndombele sa co-fondatrice.
"On a réussi à décrocher un contrat avec l'hôtel de ville de Kinshasa pour identifier toute la flotte de taxis de la ville de Kinshasa, qui est déclarée à 60.000 taxis. Et donc sur tous ces taxis on place des petits QR CODE qui vont permettre aux usagers finaux, en téléchargeant l'application Hoja Taxis sur le Play Store, d'eux-mêmes faire l'auto vérification de ce taxi en scannant un QR code et d'obtenir des informations comme la photo du chauffeur, la photo du véhicule, le nom du chauffeur. À la fin, il peuvent valider leur course, ils peuvent confirmer qu'ils sont bien descendus du taxi et ils peuvent aussi signaler un problème s’il y a un problème de concordance entre ce qu'ils voient sur leur téléphone et ce qu'ils ont en face d'eux".
Depuis sa création en 2019, Hoja Taxis a déjà certifié 13.000 taxi sur une flotte de 60.000, tout cela avec le soutien du président Tshisekedi qui a salué l’initiative.
À terme, la start-up ambitionne de toucher d'autres mégalopoles africaines comme Lagos au Nigeria ou encore Dakar, la capitale sénégalaise.
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