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Nigeria : la fusillade de Lekki, crime encore impuni

Nigeria : la fusillade de Lekki, crime encore impuni
Un manifestant arrêté par la police lors d'une manifestation contre les brutalités policières, au péage de Lekki à Lagos le 13 février 2021   -  
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PIUS UTOMI EKPEI/AFP or licensors

Nigéria

Le péage de Lekki à Lagos, la mégalopole nigériane de 20 millions d’habitants, est bloqué depuis octobre. Si les véhicules circulent dans les deux sens, la société en charge de sa gestion par contre n’a pas encore repris du service.

C’est à cet endroit, il y a 4 mois, que les forces de sécurité avaient ouvert le feu sur des manifestants pacifiques. Faisant 10 morts selon Amnesty International. Bilan démenti par les autorités. Une répression à mettre à l’actif du SARS, l’unité spéciale de la police nigériane de sinistre réputation. Les traces de cette journée noire sont encore visibles.

Quatre mois après, des manifestants sont toujours à la recherche des explications pour comprendre les motivations de cette fusillade.

"Je voulais comprendre. Cela peut-il être réel ? Sommes-nous en guerre ? Parce que nous n'avions pas d'armes. Tout ce que nous avions, c'était nos drapeaux nigérians et nous chantions l'hymne national. Et ils tiraient et nous interpellaient à ce moment-là." S’interroge Dabiraoluwa Adeyinka, militante de #EndSars et témoin du crime.

L'armée a d'abord nié toute responsabilité dans cette affaire avant de reconnaître avoir eu recours aux tirs de sommation. Depuis, la procédure ouverte devant la commission judiciaire de Lagos est au point mort. Les responsables de la fusillade de Lekki courent encore.

"Pour que le pays, maintenant, à ce stade, puisse aller de l'avant, il faut examiner Lekki de manière approfondie. Parce que si le Lekki n'est pas examiné à fond, nous disons en fait aux Nigérians que n'importe qui peut commettre un meurtre sans être inquiété par l'Etat.’’, explique Samuel Isah, de #EndSars.

Samedi dernier, une quarantaine de personnes qui tentaient de manifester à Lekki, ont été rapidement arrêtées par la police. Avant d’être libérées sous caution. Et sont toujours poursuivies pour violation présumée de la paix. Ils veulent nous faire taire, disent-elles.

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