Guinée
En Guinée, le leader de l’opposition appelle les pays voisins de l’Afrique de l’ouest à intervenir afin d’éviter une crise politique.
Cellou Dalein Diallo, principal chef de l’opposition guinéenne, a demandé jeudi que la CEDEAO empêche le président Alpha Condé de se présenter pour un troisième mandat lors de l'élection présidentielle du 18 octobre.
Depuis des mois, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue en Guinée pour s'opposer à cette nouvelle candidature d'Alpha Condé.
Le chef d'état insiste sur le fait qu'il suit la volonté du peuple en se présentant aux élections d'octobre, après que les électeurs de mars aient approuvé un référendum qui lui a permis de se présenter à nouveau.
Depuis lors, des dizaines de personnes sont mortes lors de manifestations anti-Condé qui ont tourné à la violence.
Le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée a fait allusion au premier discours de campagne du président Condé. Prononcé le 19 septembre dernier, une partie de l'élocution a été proclamée en Malinké, langue de la communauté du même nom dont est issu le chef d'état. Ce dernier aurait également dissuader ses partisans de voter pour un candidat issu d'une autre communauté.
Cellou Dalein Diallo considère que le président instrumentalise les divisions ethniques qui ont causé tant de heurts au pays :
"Nous sommes un peu jaloux de la rapidité avec laquelle la CEDEAO a agi au Mali. Alors qu'il y avait déjà eu une crise sociopolitique en Guinée qui a fait 99 morts. Nous avons régulièrement contacté la CEDEAO mais elle n'est pas venue. Elle est allée aider les Maliens à se réconcilier, et les Maliens ont finalement trouvé leur propre solution mais, elle n'est pas venue (en Guinée) pour essayer d'établir un dialogue. Elle a juste fait semblant. A un moment donné, nous avons eu deux réunions préparatoires pour le dialogue politique inter-guinéen par vidéoconférence, mais il n'est jamais venu (en Guinée) pour ouvrir le dialogue. Parce qu'Alpha ne veut pas de dialogue".
En Guinée, l’appartenance ethnique est considérée comme un facteur de vote déterminant. Les deux communautés principales étant les Peuls et les Malinkés. Elles représentent plus des deux tiers de la population du pays.
**Ce sera le troisième face-à-face entre Condé et Diallo, qui se sont déjà affrontés au cours des élections présidentielles de 2010 et de 2015. **
Aller à la video
Mozambique : près de 17 millions d'électeurs appelés aux urnes
01:40
Présidentielle en Tunisie : le scrutin marqué par l'abstention des jeunes
00:57
Tunisie : Kais Saïed remporte la présidentielle avec 90,7 % des voix
01:30
Présidentielle en Tunisie : Kaïs Saïed donné vainqueur avec 89 % des voix
01:39
Présidentielle en Tunisie : Kaïs Saïed à l'épreuve du vote
00:50
Présidentielle en Tunisie : ouverture des bureaux de vote