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São Tomé-et-Príncipe nostalgique de ses roças

São Tomé and Príncipe

Cœur de l‘économie de São Tomé-et-Príncipe pendant un demi-siècle, les roças sont aujourd’hui devenues un cimetière de l’histoire d’un archipel jadis prospère. Les habitants de la roça Agostinho Neto se rappellent de cette période faste avec beaucoup de nostalgie vu la décrépitude dans laquelle baigne leur localité depuis plusieurs décennies.

Un calme funeste qui contraste avec l’ambiance allègre d’un passé florissant. La roça Agostinho Neto n’est plus que l’ombre du prestigieux carrefour commercial où il faisait bon vivre. Elle est surtout le symbole du déclin économique de São Tomé-et-Príncipe, jadis premier exportateur de cacao au monde.

« Autrefois, c’était mieux. C’était plus facile d’avoir de meilleures conditions de vie qu’aujourd’hui. Maintenant, ici, à la roça, il n’y a plus de travail. Dans les champs, il y a des bananes et des fruits, alors parfois les gens vont les cueillir, mais c’est compliqué. Si des personnes autres que les propriétaires essaient de venir les chercher, elles se font tabasser », affirme Sheila das Nevas Villanova, une résidente de la roça âgée de 19 ans.

Des monuments en ruine

Qu’il est donc loin le passé fastueux où les roças étaient le cœur de l‘économie santoméenne. De cette époque glorieuse, il n’en reste plus que les vestiges. Des bâtiments en ruine et une architecture qui témoignent d’un luxe majestueux désormais enfermés dans les livres d’histoire.

« Le patrimoine (de la roça) ce sont des monuments anciens, la plupart d’entre eux sont vieux. Il y avait un luxe évident qui a disparu. Il y avait un problème parce que les propriétaires de la Roça croyaient en la durabilité de leur roça, ils ont donc construit bien », explique Fernando d’Alva, historien et professeur à l’Université de Sao Tomé-et-Principe.

Aujourd’hui, les 1 300 habitants de la roça Agostinho Neto se nourrissent plus des souvenirs du passé prospère que de l’héritage colonial. Mais l’idée de la communauté lusophone d’un investissement futur dans la réfection des roças fait renaître l’espoir. Mince certes, mais espoir quand même.

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