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Burkina : des avocats dénoncent le blocage de l'appareil judiciaire

Burkina : des avocats dénoncent le blocage de l'appareil judiciaire

Burkina Faso

Une centaine d’avocats burkinabè ont manifesté lundi à Ouagadougou.

Ces hommes et femmes en longues robes dénonçaient le blocage de l’appareil judiciaire, qui paralyse les activités juridictionnelles depuis octobre 2018.

“Le barreau du Burkina Faso dénonce et condamne le blocage de l’appareil judiciaire, la violation massive et indiscriminée des droits des usagers de la justice”, a déclaré le bâtonnier des avocats, Me Paulin Salambéré, à l’issue d’une marche devant le ministère de la Justice.

Il y a, à ce jour 808 détenus prévenus qui attendent d’être jugés, 1.640 inculpés détenus dont les dossiers sont en instruction et 3.641 condamnés emprisonnés et dont l’application des peines est entravée par les dysfonctionnements”, a-t-il souligné.

“Ce blocage entier et complet est expliqué par un conflit qui oppose à l’Etat le corps de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP) depuis octobre 2018, et les fonctionnaires du corps des greffiers depuis le 19 avril 2019”, a-t-il expliqué.

“Depuis le mois d’octobre 2018, nous avons constaté l’impossibilité de déférer dans les différents parquets les personnes contre lesquelles des procédures pénales sont engagées et le maintien des personnes dans des unités de police judiciaire en dépit de l’expiration manifeste des délais de garde à vue”, a détaillé Me Salambéré.

Il a aussi dénoncé “la non-tenue des audiences de flagrant délit et de citation directe, et l’impossibilité d’effectuer des interrogatoires dans les cabinets des juges d’introduction”, .

Le barreau “invite l‘État à la recherche urgente de solutions propres à assurer la reprise de toutes les activités juridictionnelles, à mettre fin sans délai et sans désemparer, à toute violation des droits humains découlant du blocage de l’institution judiciaire”.

Cette marche est la deuxième depuis 1992, lorsque les avocats avaient manifesté pour l‘établissement du barreau burkinabè. Le mot d’ordre a été reconduit juequ’au 6 mai prochain.

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