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L'Afrique, nouvel eldorado des constructeurs automobiles

Kenya

Les constructeurs automobiles n’ont pas de doute. L’Afrique est le nouvel horizon de la vente des véhicules neufs dans le monde.

Les principaux fabricants se tournent vers le continent dans un contexte de multiplication de restrictions environnementales dans les pays occidentaux, ainsi que d’une augmentation de la classe moyenne africaine. Mais cette nouvelle politique se heurte à un écueil : l’Afrique carbure essentiellement aux véhicules d’occasion.

“Nous n’avons pas la capacité ; nous n’avons ni la main-d‘œuvre, ni le capital financier pour faire progresser cette industrie du secteur manufacturier dans le secteur automobile”, nuance John Kipchumba, président de Kenya Auto Bazaar Association (KABA), une compagnie spécialisée dans la vente de voitures d’occasion au Kenya.

BMW, Nissan,Toyota, Volkswagen et d’autres entreprises ont uni leurs forces pour faire pression sur les gouvernements afin de limiter les importations de véhicules d’occasion dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne. Quatre ans après la création de l’Association des Constructeurs Automobiles, leurs efforts commencent à porter leurs fruits. Par contre, il faut rattraper des décennies de retard.

“Il est très facile pour nous de produire des voitures dans l’une de nos usines mondiales, de les importer sur les différents marchés africains, mais si nous voulons vraiment créer une industrie durable, je pense qu’il est important que nous commencions à regarder et à faire les premiers pas vers ce genre d’industrialisation”, argue Mike Whitfield, cadre exécutif de Nissan Africa.

L’importation des voitures d’occasion encadrée

Pour stimuler le secteur automobile local et réduire les importations de véhicules usagés, le gouvernement du Kenya a annoncé de nouvelles mesures restrictives sur l’importation des voitures d’occasion dès 2021. Pour les clients, cette nouvelle politique aura des conséquences désastreuses sur le pouvoir d’achat. Nelson Mwangi, potentiel consommateur, anticipe les dangers d’une telle mesure.

“Pour l’instant, peut-être qu’avec 8 700 euros vous pouvez acheter un véhicule de 2 000 cm3. Mais avec la mise en œuvre de cette politique, cela signifie qu’avec cette même somme, vous ne pourrez pas obtenir un véhicule de 2 000 cm3. Vous êtes obligés de vous procurer un véhicule de capacité inférieure. En ce qui me concerne, je pense que la mise en œuvre de cette politique ne sera pas bénéfique au consommateur”, explique-t-il.

Malgré le faible pouvoir d’achat du marché africain, les constructeurs automobiles disent compter sur la bonne volonté des gouvernements. Ils rappellent que lorsque General Motors et Volkswagen entraient dans le marché chinois dans les années 1980, 1990, le taux de propriété de véhicule étaient inférieurs à ceux de nombreux marchés africains. Aujourd’hui, ces deux entreprises vendent à elles seules plus de 3,5 millions de véhicules par an en Chine.

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