Zimbabwe
Les employés de la Fonction publique entrent dans le train de la revendication sociale au Zimbabwe. David Dzatsunga, secrétaire du Conseil de la fonction publique a annoncé mercredi que les fonctionnaires pourraient faire une grève qui prendra effet dès ce vendredi.
Ce mouvement d’humeur qui devrait concerner quelque 500 000 agents de la Fonction publique est consécutif à l‘échec des négociations entre Harare et les syndicats de l’administration publique sur l’augmentation des salaires. Les fonctionnaires estiment en effet que face à la hausse effrénée du coût de la vie, le gouvernement devrait relever les salaires de ses agents. Ils exigent pas moins de 1 733 dollars de salaire mensuel, contre 414 dollars actuellement.
Une arête dans la gorge du gouvernement zimbabwéen qui a du mal à circonscrire la crise sociale qui secoue le pays actuellement. Non seulement les liquidités se font rares, déclenchant la hausse voire la rareté de certains produits de première nécessité. Mais en plus, le tissu social s’est enflammé avec la hausse récente des prix du carburant.
La semaine dernière, les Zimbabwéens sont descendus dans la rue pour manifester contre la vie chère. Des protestations qui ont fait une dizaine de morts, des dizaines de blessés et près de 600 arrestations. De retour dans son pays après des visites de travail, le président Emmerson Mnangagwa a appelé à un dialogue national. Mais le principal parti d’opposition appelle avant tout à la libération des prisonniers politiques et d’opinion.
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