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Inspire Middle East

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Inspire Middle East : le gratin de la F1 au Grand Prix d'Abu Dhabi

Inspire Middle East : le gratin de la F1 au Grand Prix d'Abu Dhabi

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Cette semaine, Inspire Middle East vous donne rendez-vous sur les starting blocks du Grand Prix d’Abu Dhabi. C’est la fin d’une saison de Formule 1 mémorable qui s’est achevée ici sur le circuit de Yas Marina, qui accueillait son dixième Grand Prix cette année.

Au programme :

  • retour sur les événements marquants du GP d’Abu Dhabi en allant à la rencontre des pilotes et de leurs fans ;

  • entretien avec Dan Balmer, le président d’Aston Martin pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, sponsor de l‘écurie Red Bull Racing ;

  • un crochet par la Jordanie, où des pilotes d’un autre genre s’entraînent à faire crisser leurs pneus et à glisser sur le bitume.

Les secrets d’un Grand Prix de F1

Quelque 60 000 passionnés de F1 se sont rassemblés dans la capitale des Emirats arabes unis, mais connaissent-ils vraiment tous les rouages de la discipline ?

Saviez-vous qu’un moteur de Formule 1 ne peut encaisser que sept courses en moyenne ? Ou que ces bolides peuvent même rouler à l’envers durant deux secondes ? Voilà seulement deux des surprenantes statistiques de ce sport automobile qui passionne les foules ici à Abu Dhabi.

Le nom F1 fait référence à la “formule parfaite”, choisie pour décrire ces courses de première classe. Au-delà des codes sportifs internationaux, les pilotes et leurs écuries sont régis par près de 500 règles qui encadrent ce sport à hauts risques.

Une discipline qui a également un coût faramineux… il faut en effet compter près de deux millions d’euros pour la construction d’une Formule 1. A cela se rajoutent, chaque année, les coûts de maintenance et d’entretien, qui peuvent atteindre plus de 300 millions d’euros.

Les jours de course, lorsque la tension est à son comble, la température dans le cockpit peut se rapprocher des 50 degrés. Mais malgré la chaleur accablante, les pilotes de Formule 1 doivent enfiler plusieurs combinaisons avant de prendre le volant, des sous-vêtements et des salopettes ignifugé, une cagoule, un casque, ainsi que des bottes et des gants ignifugés.

Pas étonnant qu’avec un tel attirail et sous une telle chaleur, au bout des 120 minutes et des 55 tours, les pilotes perdent jusqu’à deux kilos d’eau par course.

“C’est le sport ultime, c’est très dur pour le corps. Alors j’apprécie ce qu’ils font, ils ont tellement donné pour parvenir à ça !”, souligne l’un des fans venus assister au Grand Prix.

“Je pense que cela doit être amusant d’être pilote de Formule 1, avec tout ce qui se passe sur le circuit, tous les accidents, tous les risques… On ne doit pas s’ennuyer !”, commente un autre.

Un dernier chiffre pour la route : les pilotes peuvent atteindre une vitesse de plus de 360 kilomètres à l’heure lors des Grand Prix… Malgré tout, les instances de F1 affirment que ce sport reste l’un des plus sûrs au monde.

Que s’est-il passé sur le circuit d’Abu Dhabi ?

Le Grand Prix d’Abu Dhabi marque la 997ème course dans l’histoire de la Formule 1… et si le projet de calendrier reste inchangé, la millième course devrait avoir lieu en Chine la saison prochaine.

Au cas où vous n’auriez pas suivi l’évènement cette année sur ce circuit conçu par le célèbre ingénieur allemand Hermann Tilke, voici un concentré de sensations fortes pour vous…

Les trois derniers vainqueurs du Grand Prix d’Abu Dhabi sont des pilotes Mercedes et cette année n’a pas fait exception à la règle, Lewis Hamilton s’est imposé dans la grande finale. Le champion britannique de 33 ans décrypte pour nous les difficultés du circuit émirati :

“Il y a beaucoup d’ondulations, puis une longue ligne droite… Le circuit possède une excellente combinaison de virages. L’atmosphère et le tracé sont spectaculaires. C’est un gros défi à relever avec les problèmes techniques à cause de la chaleur… l’endurance des pneus qui change selon le secteur du circuit… C’est vraiment dur de tout gérer.”

Hamilton cumule désormais quatre victoires à Abu Dhabi et en octobre dernier, il est devenu champion du monde pour la cinquième fois de sa carrière, le troisième homme de l’histoire de la F1 à réussir un tel exploit. Il ne lui manque plus que deux titres pour égaler le record de Michael Schumacher.

Pour l’ancien pilote écossais David Coulthard, Hamilton est tout simplement une légende vivante du sport :

“Je ne pense pas que s’il gagne deux autres titres et qu’il égale Schumacher, cela change vraiment la façon dont il est perçu. Bien sûr, les records sont là pour être battus. Mais je pense qu’avec ses cinq titres, sa façon de piloter, son engagement -que ce soit sur la piste ou en dehors – il est déjà l’un des rares pilotes à transcender le sport.”

Sur le circuit de Yas Marina, Sebastien Vettel a terminé second pour Ferrari… et Max Verstappen, de Red Bull, complète le podium.

Fernando Alonso, pilote McLaren, termine à la 11ème place. Le double champion du monde espagnol aura effectué son tour d’adieu à Abu Dhabi puisqu’il quitte officiellement la discipline reine du sport automobile.

Daniel Ricciardo, qui a terminé au pied du podium, quitte de son côté Red Bull… il sera remplacé par le jeune Français Pierre Gasly. A 22 ans, il est l’une des étoiles montantes du circuit. A la tête du Red Bull Racing, Christian Horner évoque les pressions financières liées à la formation des nouveaux pilotes et au développement des véhicules :

“Les coûts de recherche et de développement sont incroyablement élevés, c’est la chose la plus importante à maîtriser. La course, oui, c’est un spectacle fantastique. Mais ce qu’on ne voit pas, ce sont les 900 personnes qui travaillent dans les coulisses. C’est là où le coût doit être maîtrisé.”

Pour clôturer le Grand Prix en beauté, le chanteur britannique Sam Smith a assuré le show après la course, alors que les Guns and Roses, accompagnés du guitariste Slash, ont eux aussi participé au spectacle.

Malgré l’ambiance festive, certains pilotes pensent déjà aux prochaines courses. C’est le cas pour Sebastian Vettel. Le quadruple champion du monde revient sur les neuf derniers mois…

“C’était long… Nous avons eu des hauts et des bas, un peu trop de ‘bas’ selon moi… Mais nous avons fait de belles choses et on sait qu’on va devoir encore s’améliorer ou alors ce sera difficile l’année prochaine”, analyse le pilote allemand.

Rendez-vous sur la grille de départ du Grand Prix d’Australie en mars prochain…

L’entretien : Dan Balmer, président Aston Martin pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord

Le constructeur de voitures de luxe Aston Martin est le sponsor principal de l‘équipe Red Bull de Formule 1 en compétition à Abu Dhabi. Les deux entités se sont associées pour la première fois il y a deux ans et travaillent ensemble sur l’innovation technologique. Alors que vient faire Aston Martin sur le terrain des écuries de pointe ?

Pour fêter ses 105 ans d’activité, Aston Martin élargit sa gamme aux véhicules de loisirs et aux voitures électriques. La société est devenue en octobre le premier constructeur automobile britannique depuis des décennies à figurer à la Bourse de Londres. Ses premiers résultats financiers sont éloquents : avec des revenus en hausse de 81% en un an, atteignant 360 millions de dollars…

Une ombre au tableau : le Brexit est surveillé de très près, puisque 30% des ventes sont générées au Royaume-Uni.

Rebecca McLaughlin-Duane pour Euronews : Si l’on regarde le modèle commercial de la F1, les coûts de production et de développement très élevés… est-il facile de mesure votre retour sur l’investissement ?

On en apprend autant de nos voitures de route, que de nos voitures de course et d’endurance. Pour la Formule 1, nous savons que nos clients regardent la Formule 1 et prennent part aux courses, ils sont actifs dans ce monde.

L’équipe Red Bull change de motoriste et passe de Renault à Honda pour la prochaine saison. Comment est perçu cette collaboration entre les sponsors pour Aston Martin ?

Si l’équipe gagne, c’est du gagnant-gagnant. Je pense que Honda possède une technologie qui a fait ses preuves dans le domaine et nous espérons avoir plus de puissance pour cet excellent châssis que nous avons déjà.

Malgré les éventuels obstacles tarifaires ou commerciaux qui pourraient survenir après le Brexit, pourriez-vous y trouver un avantage ? Parce que cela me coûterait plus cher d’acheter une voiture italienne importée, par exemple ?

Je pense que les voitures importées au Royaume-Uni et les voitures exportées du Royaume-Uni s‘équilibreront. Bien sûr, les gens importent des voitures, c’est un marché important au Royaume-Uni. Nous espérons simplement que cela se poursuivra de manière stable à l’avenir.

Le drift fait du bruit en Jordanie

Des moteurs qui grognent, des pneus qui crissent, de la fumée qui s’échappe des moteurs… Voilà l’ambiance habituelle lors d’une compétition de drift, l’une des disciplines automobiles qui se développe le plus au Moyen-Orient. Devenu un sport international au début des années 2000, la Jordanie l’a définitivement adopté à son tour.

Rosie-Lyse Thomson, pour Euronews, a rencontré Mohammad et Abed, deux des meilleures pilotes du pays, sur leur piste à Madaba.

Mécanicien de formation, Mohammad a découvert le drift lorsqu’il a commencé à bricoler lui-même des moteurs.

“Tout le monde en Jordanie aime le drift, c’est vraiment un spectacle qui attire les foules. Le bruit de la voiture, les dérapages, … ça attire les Jordaniens vers cette discipline”, commente Mohammad Kawash.

Le drift est en fait à l’opposé des courses traditionnelles. Au lieu de conduire tout droit, le pilote conduit latéralement. Et contrairement aux virages contrôlés et soignés, dans le drift, plus il y a de bruit et de fumée, mieux c’est.

Abed Sawalhi vient d’une famille passionnée de moto de génération en génération… il participe aux championnats de drift depuis 2013 :

“Le drift est soumis à des règles spécifiques qu’il faut suivre si l’on veut s’améliorer. La quantité de fumée, la manière de piloter, les acrobaties qu’on fait avec sa voiture… Tout est jugé et a son importance.”

A cause des frottements, les pneus ne durent pas bien longtemps et sont littéralement brûlés en quelques minutes. La discipline a donc un coût. Les voitures personnalisées pouvant représenter une petite fortune, plus de 40 000 euros en moyenne. Un investissement qui ne freine apparemment pas les Jordaniens, qui sont de plus en plus nombreux à se glisser derrière le volant.

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