République démocratique du Congo
Le président du Sénat avait pourtant situé le cadre. À cinq mois des élections présidentielles, le peuple congolais a besoin de réponses. Mais l’adresse du président Joseph Kabila devant le Parlement n’a pas tenu ses promesses. À l’image de ses adresses précédentes, le président Kabila a tourné autour de ses réalisations depuis qu’il est aux affaires.
Tout sourire, Joseph Kabila – vêtu d’un costume bleu marine souligné par une chemise blanche – a arpenté l’estrade du Parlement congolais. Quelques rigolades avec les députés et sénateurs, puis le décor est planté : La RDC rayonne malgré des années de guerre et quelques difficultés ambiantes. La suite du discours a égrainé les réformes constitutionnelles, économiques, ainsi que les perspectives d’avenir.
En dix-ans années de présidence, Joseph Kabila se réjouit d’avoir “instauré la démocratie avec les premières élections pluralistes, véritablement libres, démocratiques et transparentes”, et travaillé à l‘élaboration d’une nouvelle constitution.
Sur le plan infrastructurel, le président congolais est revenu sur ses réalisations : la construction ou la rénovation des routes, des écoles, des chemins de fer, des hôpitaux… Il n’a non plus pas omis les réformes économiques qui selon lui ont redéfini le cadre macroéconomique du pays.
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Meilleure qualité de vie des populations
Une référence au code minier qui a été modifié avec en pointe l’augmentation des taxes imposées aux multinationales opérant dans le secteur. Mais également à la libéralisation de certaines entreprises, notamment dans les secteurs des mines, assurances ou pétrolier.
Des mesures, qui, dit-il ont permis d’améliorer la qualité de vie des Congolais, fauchant dès lors le taux de mortalité, de chômage ou encore d’analphabétisme, il a déclaré, en comparaison avec des données de 1960 ou de 1997, lorsque la RDC était en pleine guerre civile.
Puis, tour d’horizon sur la lutte contre le changement climatique ; la sécurité dans les Kasaï, le Tanganyika, le Ituri, le Maniema qu’il affirme “maîtrisée” ; l’ingérence internationale et sous régionale…
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Engagé à respecter la Constitution
Sur la question tant attendue de sa candidature ou non à la présidentielle de décembre, le président Joseph Kabila n’en a pas pipé un mot. Il s’est simplement engagé à tenir ces élections et à respecter la Constitution, comme l’an dernier.
Un discours qu’il a toujours tenu sur ces élections mais qui n’est pas sûr de rassurer l’opposition, la société civile congolaise et la communauté internationale. Le comité laïc de l‘Église catholique congolais a par exemple demandé au dirigeant congolais d’annoncer clairement s’il sera candidat ou non à ces joutes. Injonction reprise par l’opposition.
Au pouvoir depuis 2001, Joseph Kabila a achevé les deux mandats prévus par Constitution le 20 décembre 2016. Il ne peut en principe plus se présenter à la présidentielle.
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