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RDC : John Numbi, sous sanctions internationales, nommé à la tête de l'armée

RDC : John Numbi, sous sanctions internationales, nommé à la tête de l'armée

République démocratique du Congo

À quelques mois des élections présidentielles en République démocratique du Congo, l’armée change de tête. Dans un communiqué lu sur les antennes de la télévision nationale, le chef de l’Etat Joseph Kabila a désigné John Numbi comme nouveau patron de l’armée. Il est sous sanctions internationales.

Voilà qui devrait faire bondir la société civile congolaise et les défenseurs des droits de l’homme. Le général John Numbi a été nommé samedi au poste d’inspecteur général des Forces armées congolaises.

Il faut dire qu’en RDC et même à l’international, le général Numbi ne jouit pas d’une belle renommée. Il est notamment accusé d’avoir autorisé la répression de plusieurs marches de l’opposition du temps où il était le chef de la police, entre 2007 et 2010. Il a par ailleurs été soupçonné de l’assassinat de Floribert Chebeya et de son chauffeur, Fidèle Bazana, en 2010. Ce qui lui a coûté non seulement son poste de chef de la police, mais également des sanctions américaines, européennes et suisses.

En 2017, toutefois, il a revenu sur le devant de la scène lorsque le président Kabila l’a élevé au rang de “Grand officier” de l’ordre des héros nationaux Kabila-Lumumba reconnaissant ses “mérites et services loyaux rendus à la nation” au sein de la Police nationale congolaise.

>>> LIRE AUSSI : RDC : quel sera le nouveau rôle du général John Numbi dans la Force publique ?

Cette décoration a suscité la colère des ONG de défense des droits humains qui ont dénoncé une “insulte aux victimes”, comme l’a martelé Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.

Outre John Numbi, Gabriel Amisi, lui-même sous sanctions pour abus et pour vente d’armes aux groupes rebelles responsables du massacre des civils dans l’Est du pays, a été promu chef d‘état-major adjoint de l’armée.

À moins de six mois de la présidentielle, ces nominations ne rassurent guère. Bien au contraire, elles font craindre d’une répression imminente en cas de protestation. La République démocratique du Congo prévoit organiser ce scrutin le 23 décembre. Mais jusque-là, Joseph Kabila qui a déjà épuisé ses deux mandats constitutionnels n’a pas encore affirmé formellement s’il briguera un autre mandat ou non. Il doit d’adresser au Parlement le 20 juillet.

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