Niger
Le Fonds monétaire international (FMI) a salué “la performance macroéconomique” du Niger, où la loi de finances 2018 est contestée par l’opposition, dans un communiqué jeudi.
“La performance macroéconomique globale du Niger reste forte” et “les réformes ainsi que le soutien des partenaires techniques et financiers ouvrent une fenêtre d’opportunité pour les années à venir”, a indiqué le FMI à l’issue d’une mission à Niamey.
“L’activité économique” de cet Etat pauvre et sec, “a progressé de 4,9% en 2017”, avec “une croissance de 5,2% attendue pour 2018”, a relevé le FMI.
L’institution financière a noté “la bonne performance des recettes budgétaires” au “premier trimestre de 2018”, après l’application de la loi de finances.
Le FMI a toutefois relevé que les recettes budgétaires “ont été inférieures aux niveaux” espérés, du fait notamment de “la réduction des taxes sur les télécommunications” et “le report des ventes de licences de télécommunications”.
Depuis octobre 2017 et la préparation du budget 2018, un collectif de la société civile et l’opposition politique organisent régulièrement des manifestations pour demander “l’abrogation” de la loi de finances qu’ils jugent “antisociale”.
Les protestataires reprochent au gouvernement d’avoir créé de nouvelles taxes et de nouveaux impôts et surtout d’avoir “accordé des cadeaux fiscaux d’une vingtaine de milliards de francs CFA” (une trentaine de millions d’euros) aux compagnies de téléphonie.
Début avril, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, avait estimé que la loi de finances 2018 était “contestée” par “une minorité” des Nigériens et qu’elle “répond aux aspirations du peuple”.
Des heurts ont éclaté le 25 mars à Niamey entre les forces de l’ordre et des protestataires qui voulaient braver l’interdiction par les autorités d’une manifestation contre le budget. 22 personnes ont été arrêtées et inculpées dont quatre figures de la société civile.
La manifestation “a été interdite pour des raisons de sécurité” et surtout “parce qu’elle était prévue la nuit”, avait précisé à l’AFP Mohamed Bazoum, le ministre de l’Intérieur de ce pays en proie aux attaques jihadistes récurrentes.
AFP
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