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Partir ou se faire emprisonner : Israël prévient les migrants africains illégaux

Partir ou se faire emprisonner : Israël prévient les migrants africains illégaux

Erythrée

Les migrants africains entrés clandestinement en Israël devront faire un choix : quitter la “Terre promise” ou se retrouver derrière les barreaux. Le gouvernement israélien a fixé un ultimatum à ces migrants, leur demandant de quitter le pays avant mars 2018.

Ils sont quelque 40 000 migrants concernés par cette mesure qui exclue les personnes âgées, les enfants et les personnes victimes de trafic d‘êtres humains. Pour tout “départ volontaire”, Israël promet à chaque migrant la somme de 3 500 dollars, ainsi que des billets d’avion et d’autres mesures incitatives. En cas de refus, ils risquent de se retrouver derrière les barreaux et non plus dans un centre de rétention avec un régime de semi-liberté.

Ces migrants, principalement venus du Soudan et de l’Erythrée, ont donc le choix entre un retour dans leur pays d’origine, ou un exil vers le Rwanda et l’Ouganda. En effet, un accord international a été conclu entre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et ces deux pays pour l’accueil des migrants. Selon le journal Le Figaro, au terme de cet accord, le Rwanda aurait accepté d’accueillir 10.000 migrants moyennant 5 000 dollars par personne.

Pour les ONG israéliennes et internationales de défense des droits de l’homme, cette procédure présentée par Israël comme des “départs volontaires” n’est rien d’autre qu’une “tromperie”. En effet, plusieurs témoignages recueillis auprès de migrants ayant franchi le pays, indiquent qu’une fois au Rwanda, la majorité d’entre eux se retrouveraient dans une situation de précarité, sans statut et sous la menace d‘être renvoyé dans leur pays respectif.

“Tout cela prouve que le gouvernement israélien trompe le monde en assurant que ceux qui partent bénéficieront d’une protection. En fait, il les pousse à la mort”, s’indigne l’ONG La ligne d’urgence pour les réfugiés et les migrants.

Les candidats à l’aventure demandent le statut de réfugié politique en raison des persécutions et des conflits dans leur pays. Mais les autorités israéliennes les qualifient “d’infiltrés” et les considèrent comme des migrants économiques dont le nombre menace le caractère juif de l’Etat hébreu.

Une ligne de pensée contre laquelle s’insurge le bureau d’Amnesty International en Israël qui dénonce “un manque de compassion honteux de la part de descendants de réfugiés qui ont oublié leur vécu”.

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