Mali
Elle était en situation très délicate. Ce mardi, après une forte pression du Parlement, et même de son parti, Jeanine Hennis-Plasschaert, la ministre néerlandaise de la Défense a présenté dans la soirée de ce mardi sa démission devant l’Assemblée nationale. Le chef de l’armée du pays en a fait de même, à quelques jours seulement de son départ à la retraite.
“J’ai mis mon cœur et mon âme au service du ministère de la Défense”, a-t-elle déclaré aux parlementaires. “Mais ça s’arrête ici, aujourd’hui”, a-t-elle lancé.
L’histoire trouve son origine dans la mort accidentelle de deux Casques bleus néerlandais en mission dans le nord du Mali, en juillet 2016. S’en est alors suivi un rapport accablant qui a relevé les “sérieux manquements” ayant conduit à la mort des deux soldats tués dans l’explosion d’un mortier lors d’une session d’entraînement, tandis qu’un autre soldat qui filmait la formation a été grièvement blessé.
Concrètement, le rapport reproche à la ministre d’avoir acquis des mortiers sans des vérifications nécessaires au préalable. Le rapport met notamment en lumière les défauts de conception des mortiers qui permettent l’infiltration de l’humidité. Combinée à la température chaude du Mali, cette humidité a rendu les explosifs dans les détonateurs instables, ajoute le rapport.
Mais ce n’est pas le seul grief reproché au ministère de la Défense. La réduction du budget consacré à l‘équipement des troupes dans le cadre de la politique d’austérité du gouvernement a également été pointée.
Jeanine Hennis-Plasschaert était pourtant de ceux dont l’avenir était jugé prometteur dans la politique néerlandaise. Mais ce scandale l’a fragilisée au point de perdre le soutien d’une aile de son parti, le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), d’où est également issu le Premier ministre Mark Rutte.
Les Pays-Bas participent depuis avril 2014 à la mission de la Minusma, avec environ 400 militaires, quatre hélicoptères Apache et trois hélicoptères de transport Chinook, selon l’agence de presse néerlandaise ANP.
La Minusma a été déployée en juillet 2013, dans la foulée d’une intervention militaire internationale contre des groupes djihadistes, déclenchée en janvier 2013 à l’initiative de la France et qui se poursuit actuellement.
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