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Le président béninois a déclaré son patrimoine

Le président béninois a déclaré son patrimoine

Bénin

Vendredi 9 décembre, journée mondiale de lutte contre la corruption. C’est justement cette date qui a été choisie au Bénin pour déclarer le patrimoine du président Patrice Talon. Mais il n’y a pas que lui.

L’Autorité nationale de lutte contre la corruption du Bénin a publié son 4e et dernier rapport de cette année. Il concerne les déclarations de patrimoine de tous les membres du gouvernement, ainsi que ceux des institutions du pays. Aux dires des observateurs de la scène politique béninoise, les députés s’en tirent avec la plus mauvaise note.

Selon le rapport de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption, le 7 novembre dernier, soit sept mois après sa prestation de serment, Patrice Talon a déclaré son patrimoine. Rappelons que cette déclaration (qui était très attendue) est une obligation constitutionnelle au Bénin, mais bénéficie d’un vernis confidentiel.

En clair, les Béninois ne sauront pas, ou peut-être jamais, ce que possède leur président de la République. Pour rappel, Patrice Talon était (avant même de devenir président) un homme d’affaires assez prospère, classé par le très sérieux magazine américain Forbes parmi ‘‘les Africains francophones les plus riches’‘.

Quand les mauvais élèves traînent le pas

Le rapport fait savoir que trois des ministres de Talon ont emboîté le pas à leur président, déclarant eux-aussi leurs biens. Dans ce rapport, figurent les noms et les dates concernant les déclarants. Ces derniers sont au nombre de 21, qui ont fait cas de leur patrimoine à l’entrée et à la sortie de fonction. Le tout, conformément à la loi de 2011, qui vise à lutter contre l’enrichissement personnel et donc, illicite.

Pour revenir aux députés béninois, seulement 8 sur un total de 83 se sont pliés à la règle en vigueur. L’information émane du président de l’Assemblée nationale, qui n’a pourtant pas déposé les pièces justificatives.

Mais un juriste ne compte pas laisser les choses en l‘état. Il a saisi la Cour constitutionnelle, qui a à son tour demandé aux parlementaires de se mettre au pas, leur rappelant au passage qu’ils piétinent de ce fait une loi anti-corruption votée par eux-mêmes.

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