Rwanda
La déclaration des « Principes de Kigali » a été adoptée par 30 pays, tous fournisseurs de Casques bleus à l’ONU. Initiée par le Rwanda en 2015, elle vise une meilleure protection des civils lors des opérations de maintien de la paix.
L‘échec de ces opérations, surtout en République démocratique du Congo et en Centrafrique, est le déclic qui a conduit à cette déclaration initiée par Kigali.
Le Casque bleu menacé peut se servir de son arme, mais ne peut faire grand-chose lorsqu’un civil est en danger. C’est justement ce principe que les signataires veulent changer. Il s’agit plus précisément de permettre aux Casques bleus de combattre les groupes armés qui s’en prennent aux civils.
Les « Principes de Kigali » comportent dix-huit recommandations. Jusqu‘à ce jour, les contingents onusiens qui interviennent sur le terrain attendent toujours le feu vert de leur gouvernement respectif. Ce qui ralentit considérablement les temps d’intervention. Les « Principes de Kigali » souhaitent que le commandant de ces contingents sur place obtienne ce pouvoir. Ce qui rendrait les opérations beaucoup plus fluides.
Aline Leboeuf est chercheuse à l’Institut français des relations internationales et coauteure d’une étude sur la mission Sangaris en République centrafricaine. Elle s’interroge sur le contrôle des signataires, en ce qui concerne la présence de leurs forces sur le terrain : « concrètement, la question est de savoir si les capitales vont accepter de perdre le contrôle de leurs forces sur le terrain. En théorie, elles l’acceptent dans les “Principes de Kigali”, mais est-ce qu’elles vont vraiment le mettre en œuvre ? Ce sera quelque chose à étudier. »
Les #kigaliprinciples dans le texte Une bonne initiative & qq bonnes idées ms quelle sera la mise en oeuvre? https://t.co/crSnLA52fH
— Aline Leboeuf (@AlineLeboeuf) 13 mai 2016
Correctement appliqués, les #KigaliPrinciples peuvent améliorer la sécurité & sauver des vies-
— USA en Français (USAenFrancais) 12 mai 2016AmbassadorPower
Le volet concernant les fameux « caveat » est aussi évoqué par les « Principes de Kigali », qui n’en veulent visiblement plus. Ou du moins, veulent les voir diminuer. Les « caveat » sont un droit accordé aux pays fournisseurs de Casques bleus, qui leur permet d‘émettre des réserves. Celles-ci stipulent que les soldats de ces pays ne peuvent pas combattre.
Les « caveat » sont souvent utilisés par les pays asiatiques, importants fournisseurs de Casques bleus. Ces pays déclarent que leurs soldats ne peuvent faire usage de leur arme que dans un seul cas : l’autodéfense.
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