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La maroquinerie, un métier de plus en plus prisé au Cameroun

Cameroun

Des bruits de machines à coudre, des coups de marteau toutes les minutes, c’est ce spectacle qui agrémente la vie au marché Congo à Douala chaque jour.

Loin du luxe et du confort qu’affichent les grandes écuries occidentales telles que Coco Channel, Louis Vuitton, au marché Congo de Douala, tout se fait à l’air libre et à la main. En plus du rôle additif de quelques machines à coudre qui servent pour les raccords. Souleymane pratique ce métier depuis 20 ans. C’est devenu une routine pour lui qui nourrit sa famille grâce à ce travail : « Ici nous fabriquons les sacs à main et mon travail consiste à faire la semi finition, donc je fais dans les doublures et on va finalement mettre dans les sacs pour les exposer »

L’activité est scindée en deux parties. La première consiste en l’achat de la matière première constituée pour la plupart de vieux sacs, de plastiques, de tissus et de cuirs sur lesquels il dessine, trace, coupe afin de confectionner des sacs neufs. “On va vers ceux qui vendent la matière première, on achète, on vient, on trace par rapport à un gabarit, par rapport aux données du sac qu’on va travailler. Il y a plusieurs modèles que nous confectionnons, si on sait que tel garçon peut faire tel compartiment sans erreur, on le soumet à cette tâche maintenant quand le sac est déjà bien dessiné on le passe à la finition ; quand on finit, il faut passer les cordes, on les agrafe, on nettoie et on met sur l’étale “, argumente Souleymane.

L’autre partie du travail de maroquinier consiste à renover des sacs usés, selon le goût d’une clientèle particulière, ajoute cet autre fabricant d’objets : « une personne peut venir avec un sac chinois usé et nous on le refait à zéro, on le reproduit » déclare Sanwa Paul.

Tous les compartiments de cette machine artisanale sont bien structurés. D’un côté ceux qui dessinent, qui coupent et de l’autre ceux qui sont chargés d’assembler les produits en finition. Une particularité de ce travail à la chaîne : la présence des femmes qui lui donnent une certaine couleur.

Parmi les difficultés rencontrées sur le terrain, le manque de segmentarisation du marché. Les maroquiniers sont éparpillés dans le marché. Depuis l’incendie qui a ravagé cet espace marchand, les maroquiniers n’ont pas été recasés. Il faut aussi ajouter à cela, la chasse aux petits voleurs du quartier et les pressions exercées par la mairie de la ville.

Avec ces petits métiers, un grand nombre d’emplois est créé au sein de la jeunesse. Et les bénéfices sont rédistribués aussi bien à de nombreuses familles, qu‘à l’État, en taxes. C’est pour cela que ces maroquiniers du marché de Douala sollicitent l’aide du gouvernement pour le suivi et le développement de leur secteur.

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