Côte d'Ivoire
Au mandat d’arrêt international émis par la justice militaire burkinabé à l’encontre de Guillaume Kigbafori Soro dans le cadre de l’enquête du putsch manqué des soldats du régiment de la sécurité présidentielle en septembre dernier, Abidjan a réagi à demi-mot sur son site.
C’est par un tout petit communiqué publié sur le site de la présidence ivoirienne, lundi, que le gouvernement ivoirien a livré sa position dans l’affaire Guillaume Soro qui semble l’embarrasser. En clair, le pays n’a pas refusé de répondre ou non à ce mandat d’arrêt, mais met en cause les conditions d‘émission de ce document. Abidjan s‘étonne “que ce document qui vise le président de la deuxième Institution, ait été émis au mépris des règles et des us et coutumes en la matière”. La Côte d’Ivoire fait le volte-face et joue la carte de l’apaisement. “Au regard des liens séculaires d’amitié et de fraternité qui unissent nos deux pays et nos deux peuples, la République de Côte d’Ivoire, tient à réaffirmer sa ferme volonté de régler cette question par la voie diplomatique dans le respect des accords qui nous lient, afin d’éviter tout différend entre nos deux États” soutient le site de la présidence.
La justice burkinabé avait émis vendredi un mandat d’arrêt international contre le président du Parlement ivoirien. Soro Guillaume devrait être entendu dans le cadre de l’enquête du putsch manqué du 17 septembre et dans l’affaire des écoutes téléphoniques le compromettant avec Djibril Bassolé, l’ex-ministre des Affaires étrangères burkinabè sous l’ancien régime de Blaise Compaoré.
Depuis le début de cette affaire, Guillaume Soro a affirmé que ces écoutes étaient des “chimères” et qu’il était “victime d’une des pires campagnes de dénigrement et de calomnie”. Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne a déjà fait l’objet d’un mandat d’amener émis par une juge française dans le cadre de la plainte du fils de Laurent Gbagbo ; ce mandat n’avait pas rencontré l’assentiment du gouvernement ivoirien.
Ce second mandat d’arrêt contre M. Soro intervient alors qu’un dossier à charge a été lancé contre Blaise Compaoré en exil en Côte d’Ivoire. La justice burkinabè s’intéresse à son rôle dans la mort de l’ancien chef d’Etat Thomas Sankara.
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