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Rwanda : Victoire Ingabire a comparu devant le tribunal

Rwanda : Victoire Ingabire a comparu devant le tribunal
Le 5 septembre 2011, Victoire Ingabire, chef de l'opposition rwandaise, écoute le juge lors de son procès à Kigali, au Rwanda   -  
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Rwanda

Victoire Ingabire, chef de file de l'opposition rwandaise, a comparu mardi devant un tribunal de la capitale, Kigali, pour la première fois depuis son arrestation pour subversion le mois dernier.

Critique de longue date du président Paul Kagame, Victoire Ingabire a déjà été emprisonnée et a parfois été la seule opposante au gouvernement à poursuivre ses activités depuis l'intérieur du Rwanda. La plupart des autres opposants à Kagame sont en exil.

Les procureurs rwandais l'accusent d'avoir comploté pour inciter à l'agitation publique. Ces accusations pourraient la renvoyer en prison pour de nombreuses années si elle est reconnue coupable.

Les procureurs affirment qu'elle était en contact avec neuf autres suspects, dont un journaliste nommé Theoneste Nsengimana. Les autres sont membres du groupe DALFA-Umurinzi, un parti dirigé par Ingabire qui n'est pas reconnu par les autorités.

Victoire Ingabire a nié les accusations, qualifiant précédemment les faits qui lui sont reprochés de motivés politiquement.

L'audience de libération sous caution de mardi a été reportée au 15 juillet après qu'elle a refusé un avocat local désigné par le tribunal et a préféré choisir une équipe d'avocats kenyans. Le tribunal a décidé que l'affaire serait entendue dans une semaine, qu'elle ait ou non constitué l'équipe de défense de son choix.

Victoire Ingabire avait précédemment dirigé le groupe FDU-Inkingi, une coalition de partis d'opposition qui n'a jamais été autorisée à s'enregistrer auprès du gouvernement.

Elle a passé 16 ans en exil aux Pays-Bas et est retournée au Rwanda en 2010 pour lancer sa carrière politique. Elle a été emprisonnée avant de pouvoir se présenter à l'élection présidentielle.

Elle a ensuite été reconnue coupable de complot visant à saper le gouvernement et de négation du génocide rwandais de 1994, accusations qu'elle a niées. Condamnée à 15 ans de prison, elle a été libérée en 2018 après avoir obtenu la grâce présidentielle.

Trois décennies après le génocide qui a tué environ 800 000 Tutsis et Hutus modérés, M. Kagame a reçu des éloges de la communauté internationale pour avoir présidé à une reprise économique rapide et pacifique. Mais il a également été critiqué pour ce que les groupes de défense des droits de l'homme considèrent comme des abus généralisés, le musellement des médias indépendants et la suppression de l'opposition politique. Il nie ces accusations.

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