Kenya
NAIROBI, 26 juin (Reuters) - Le ministre kényan de l'Intérieur, Kipchumba Murkomen, a accusé jeudi les manifestants d'avoir tenté de renverser le gouvernement au cours d'une journée de manifestations meurtrières. Des propos qui, selon les dirigeants des protestataires, visent à détourner l'attention de leurs revendications.
M. Murkomen a déclaré qu'au moins dix personnes avaient été tuées au cours des troubles de la veille, lorsque des manifestations de jeunes ont été suivies de pillages et d'incendies criminels à Nairobi et dans d'autres villes. L'organisation de défense des droits Amnesty Kenya a déclaré qu'au moins 16 personnes avaient été tuées, toutes par des coups de feu qui, selon elle, auraient été tirés par la police.
De la fumée s'échappait d'au moins 10 bâtiments incendiés jeudi dans le centre de Nairobi, où les commerçants nettoyaient les décombres carbonisés des troubles de la nuit.
Des milliers de Kényans ont participé aux manifestations de mercredi, initialement convoquées pour marquer l'anniversaire des protestations antigouvernementales de l'année dernière, et amplifiées par la colère de l'opinion publique après la mort, ce mois-ci, d'un blogueur en garde à vue.
M. Murkomen a déclaré lors d'un point de presse que les manifestants tentaient de mettre en œuvre un "changement de régime", et a indiqué que la police avait été contrainte de retenir les grandes foules qui cherchaient à s'approcher du parlement et de la State House, la résidence du président.
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