Mozambique
Le Conseil constitutionnel du Mozambique a confirmé, ce lundi, la victoire de Daniel Chapo, candidat du FRELIMO, à l’élection présidentielle d’octobre. Cette décision intervient après des semaines de contestation marquées par des manifestations violentes et des accusations de fraude de la part de l’opposition.
Selon la cour, bien que des irrégularités aient été constatées lors du scrutin, elles n’ont pas eu d’impact significatif sur les résultats finaux. Daniel Chapo, représentant du parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1975, a obtenu 65,17 % des voix, tandis que son principal adversaire, Venâncio Mondlane, en a récolté 24,29 %. Ces chiffres corrigent les résultats provisoires qui attribuaient 70 % des suffrages au candidat vainqueur.
Venâncio Mondlane, qui avait saisi la cour pour contester le scrutin, accuse le FRELIMO de manipulations électorales à grande échelle. Dès l’annonce du verdict, ses partisans sont descendus dans les rues de Maputo, bloquant des routes et incendiant des pneus. Mondlane avait prévenu qu’une validation des résultats pourrait conduire à une mobilisation nationale et a appelé à un « shutdown » à partir de vendredi.
Le Mozambique connaît actuellement l’une des plus grandes vagues de protestation de son histoire, avec au moins 130 morts recensés depuis la fin du scrutin, selon le groupe de surveillance Plataforma Decide. Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre mettent en lumière une profonde fracture politique dans ce pays d’Afrique australe, peuplé de près de 35 millions d’habitants.
Malgré les critiques d’observateurs internationaux, qui ont jugé le scrutin ni libre ni équitable, le FRELIMO renforce sa mainmise sur le pouvoir. En plus de la présidence, le parti a également consolidé sa majorité parlementaire, prolongeant ainsi une domination politique ininterrompue depuis près de 50 ans.
01:05
Ouganda : au pouvoir depuis 1986, Museveni en course pour un autre mandat
01:12
Côte d’Ivoire : Gbagbo et Thiam font front commun coutre Ouattara
01:09
Cameroun : Paul Biya lâché par ses "frères" du Sud ?
Aller à la video
Le Togo suspend RFI et France 24 pour au moins 3 mois
Aller à la video
Côte d'Ivoire : marée humaine à Abidjan pour défendre la candidature de Thiam
01:07
Burundi : le parti au pouvoir remporte les 100 sièges aux législatives