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Mpox : l’Afrique est-elle prête à affronter une épidémie ?

Un agent de santé passe devant un centre de traitement de la variole à Munigi, dans l'est de la RDC, le lundi 19 août 2024.   -  
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République démocratique du Congo

Alors que le monde commence à peine à se remettre des ravages causés par la pandémie de Covid-19, un nouveau défi sanitaire se profile à l’horizon en Afrique : l'épidémie de Mpox, anciennement connue sous le nom de variole du singe. La question se pose : le continent africain est-il prêt à affronter cette nouvelle épreuve ?

Les statistiques sont alarmantes. Depuis le début de l’année 2023, les cas de Mpox en Afrique ont augmenté de 160 %. Parmi les pays les plus touchés, la République Démocratique du Congo (RDC) est en première ligne, mais d’autres nations africaines ne sont pas épargnées. Le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC Afrique) tire la sonnette d’alarme, indiquant que ce que nous voyons actuellement pourrait n’être que "la partie émergée de l’iceberg."

Pourtant, la réponse à cette crise ne se limite pas aux efforts médicaux. Le Dr Samuel Boland, responsable de l’incident Mpox pour l’OMS Afrique, souligne l’importance cruciale de la communication, en particulier dans les zones rurales et difficiles d’accès. Selon lui, "nous pouvons utiliser des moyens comme la radio pour atteindre des personnes qui seraient autrement difficiles à contacter par d'autres moyens. Nous avons déjà commencé à mobiliser un grand nombre de personnes présentes sur le terrain en RDC et dans d'autres zones affectées par le Mpox, pour qu’elles soient prêtes à intervenir et soutenir la lutte contre cette épidémie, même dans les zones les plus reculées."

Mais l’information seule ne suffira pas à endiguer la propagation du virus. La vaccination est l’un des piliers essentiels de la stratégie de lutte contre le Mpox. Le Dr Boland annonce que la RDC recevra sous peu les premières doses de vaccin, insistant sur l’urgence de les distribuer rapidement aux populations à risque. "Ce qu'il faut retenir," dit-il, "c'est que ce n'est pas de vaccins sur le tarmac dont nous avons besoin, mais bien de vaccins dans les mains des populations clés qui en ont besoin et, bien sûr, de ceux qui les veulent. Nous travaillons d'arrache-pied avec les États membres et nos partenaires pour élaborer des plans de vaccination nationaux afin que, dès que les vaccins arrivent, ils puissent être distribués le plus rapidement possible."

En parallèle, des campagnes de sensibilisation sont déployées dans les communautés africaines pour renforcer la prévention. Comme le rappelle le Dr Boland, "la meilleure façon d'assurer la prévention est de développer les connaissances et la compréhension des signes et des symptômes, et de savoir comment empêcher la transmission d’une personne à une autre. Il n'est pas nécessaire d'être vacciné pour éviter la propagation, mais il est crucial que chacun respecte les mesures de santé publique et sociales."

L'Afrique, une fois de plus, montre sa résilience face aux défis sanitaires. Mais alors que le continent se mobilise pour lutter contre le Mpox, une question persiste : les ressources nécessaires seront-elles accessibles à tous pour éviter une nouvelle crise sanitaire mondiale ? L’avenir nous le dira.

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