Zimbabwe
Le samedi 17 août, les dirigeants des 16 nations de la Communauté de Développement d'Afrique Australe (SADC) se réuniront au Zimbabwe pour un sommet prévu, où la question croissante des épidémies de Mpox à travers le continent pourrait être abordée.
Cette semaine, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré les épidémies de Mpox en Afrique comme une urgence sanitaire mondiale. La région de la SADC, comprenant notamment la République démocratique du Congo, enregistre plus de 90% des cas de Mpox. Bien que ce virus soit présent en Afrique centrale et de l'Ouest depuis des années, il a été détecté cette année dans plus d'une douzaine de pays africains, dont certains n'avaient jamais signalé de cas auparavant.
Les scientifiques ont également identifié une nouvelle forme de Mpox en RDC, potentiellement plus contagieuse. L'OMS exprime des inquiétudes quant à la possibilité que cette variante commence à se répandre au-delà des frontières internationales, la Suède ayant déjà rapporté son premier cas de cette nouvelle souche.
Le parti sud-africain de l'Alliance Démocratique, membre de la coalition gouvernementale, a appelé les délégués sud-africains au sommet de la SADC à soulever la question du Mpox. Bien que l'Afrique du Sud et d'autres nations de l'Afrique australe n'aient signalé que quelques cas, l'Alliance Démocratique a souligné que l'ampleur de l'épidémie en RDC « montre à quelle vitesse la situation peut évoluer. »
Droits humains au Zimbabwe : une ombre sur le sommet
À l'approche du sommet, les critiques se multiplient à l'égard du gouvernement zimbabwéen, accusé de répression politique. Plus de 160 militants et membres de l'opposition ont été arrêtés ces derniers mois. Le bureau des droits humains de l'ONU a publié une déclaration appelant à la libération des militants et membres de l'opposition incarcérés. Selon cette déclaration, trois militants arrêtés fin juillet auraient été victimes de disparition forcée, de torture et de traitements cruels ou inhumains.
Amnesty International et Human Rights Watch rapportent que plus de 160 activistes ont récemment été arrêtés, dont une mère et son bébé de un an, détenus pendant plusieurs semaines avant leur procès.
Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, devrait prendre la présidence tournante de la SADC, mais la pression diplomatique sur son administration de 81 ans reste faible, malgré les accusations de répression avant et après sa réélection l'année dernière.
Avant le sommet de samedi, le Zimbabwe a réhabilité les routes endommagées, planté des palmiers le long des routes et promis une alimentation en électricité et en eau ininterrompue pour les délégués, alors que les Zimbabweens souffrent souvent de coupures d'électricité et d'eau. Les analystes doutent que les dirigeants régionaux profitent de ce sommet pour adresser des critiques au Zimbabwe sur son bilan en matière de droits humains.
« Ils évitent les sujets difficiles », a déclaré Antony Reeler, chercheur et analyste politique zimbabwéen.
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