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Haïti : premières patrouilles de la police kényane à Port-au-Prince

La police kenyane patrouille près de l'aéroport international de Port-au-Prince, Haïti, mercredi 3 juillet 2024.   -  
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Haïti

Des policiers kényans portant des gilets pare-balles et des armes automatiques ont été aperçus en train de patrouiller dans les rues de la capitale haïtienne mercredi.

Le groupe, le premier contingent de policiers étrangers soutenu par l'ONU dans le pays, est arrivé en Haïti en juin, près de deux ans après que le pays en difficulté des Caraïbes ait demandé d'urgence de l'aide pour mettre fin à une flambée de violence des gangs.

Les gangs criminels contrôlent actuellement environ 80 % de la capitale, Port-au-Prince. Selon un rapport récent de l'Organisation internationale pour les migrations des Nations unies, la recrudescence de la violence en Haïti a entraîné le déplacement de plus de 580 000 personnes au cours des derniers mois.

Mercredi, le petit groupe d'officiers ne s'est pas éloigné de l'aéroport international de Port-au-Prince où ils sont basés.

La patrouille a attiré la curiosité des passants, mais s'est déroulée sans confrontation avec des gangs ou des incidents.

Le Premier ministre haïtien Garry Conille a déclaré mercredi au Conseil de sécurité qu'il se félicitait de la mise en œuvre de la Mission multinationale de soutien à la sécurité.

"Haïti est actuellement à un point critique avec 12 000 individus armés qui prennent en otage une population de 12 millions d'habitants", a déclaré M. Conille. "Le déploiement du premier contingent de policiers aux côtés des forces de l'ordre haïtiennes devrait permettre de mettre un terme à la barbarie des groupes criminels".

Des centaines de policiers kenyans sont arrivés en Haïti le 25 juin dans le cadre de la Mission multinationale d'appui à la sécurité pour aider à libérer le pays de l'emprise des bandes criminelles armées.

Ils seront ensuite rejoints par des policiers et des soldats des Bahamas, du Bangladesh, de la Barbade, du Bénin, du Tchad et de la Jamaïque, soit un total de 2 500 personnes.

María Isabel Salvador, chef du bureau intégré des Nations unies en Haïti, a indiqué que la violence aveugle par arme à feu s'est étendue à plusieurs régions du pays et que la violence des gangs a entravé le recrutement de nouveaux officiers de police.

"Ce premier déploiement est une étape importante dans la mise en œuvre de la résolution 2699 du Conseil de sécurité et redonne espoir au peuple haïtien", a déclaré Mme Salvador.

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