France
La police française a évacué des dizaines d'étudiants de l'université de la Sorbonne après que des manifestants pro-palestiniens ont occupé la cour principale de l'institution d'élite à Paris lundi.
Une cinquantaine de manifestants ont installé des tentes lundi à midi dans la cour de l'université de la Sorbonne en soutien aux Palestiniens, faisant écho à des campements similaires et à des manifestations de solidarité à travers les États-Unis.
Les manifestants ont dévoilé un drapeau palestinien géant et scandé des slogans de soutien aux Palestiniens de Gaza, alors qu'Israël poursuit son offensive à la suite de l'attaque meurtrière du Hamas du 7 octobre qui a déclenché la guerre entre Israël et le Hamas. La police a pénétré dans l'enceinte de l'université en début d'après-midi et a évacué les manifestants.
Une centaine de manifestants ont pris part à la manifestation près de la prestigieuse université, au milieu d'une forte présence policière qui gardait également l'entrée de l'université afin d'empêcher les étudiants d'y installer un nouveau campement.
Lorelia Frejo, une étudiante diplômée de la Sorbonne qui s'est jointe à la manifestation devant l'université, a déclaré que la police avait fait usage de la force pour expulser ses camarades de la cour. "Ils étaient pacifiques et la police les a fait sortir sans explication", a déclaré Lorelia Frejo. Les étudiants de Paris ont été inspirés par les manifestations de l'université Columbia de New York, qui sont restées inébranlables malgré la pression de la police, a-t-elle ajouté.
"Ils (les manifestants de Columbia) sont très forts et veulent se battre pour la justice et la paix en Palestine", a déclaré Mme Frejo.
La Sorbonne occupe une place unique au cœur de la vie publique et intellectuelle française. La semaine dernière, le président Emmanuel Macron l'a choisie pour prononcer un discours sur sa vision de l'Europe avant les élections du Parlement européen en juin.
La semaine dernière, des manifestations ont éclaté dans une autre université d'élite de la région de la capitale française, l'Institut d'études politiques de Paris, connu sous le nom de Sciences Po, qui compte M. Macron et le Premier ministre Gabriel Attal parmi ses nombreux et célèbres anciens étudiants.
Des tensions avaient éclaté sur le campus lorsque des étudiants pro-palestiniens, inspirés par les campements de solidarité avec Gaza installés sur des campus aux États-Unis, avaient cherché à occuper un amphithéâtre.
Vendredi, des manifestants pro-palestiniens et pro-israéliens se sont affrontés dans un face-à-face tendu dans la rue devant l'école. La police anti-émeute est intervenue pour séparer les groupes opposés.
La manifestation s'est terminée pacifiquement lorsque les étudiants ont accepté d'évacuer le bâtiment vendredi en fin de journée. Le directeur de Sciences Po a déclaré qu'un accord avait été conclu avec les étudiants.
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