Nigéria
Vingt mille nairas par jour, soit 42 euros est le montant maximum désormais autorisé pour un retrait aux Nigeria. La mesure est entrée en vigueur ce lundi. Elle vise, selon les autorités, à contrôler la masse de billets en circulation et donc l'inflation galopante. La limitation s’étend à 500 000 nairas par semaine pour les particuliers, soit environ 1 050 euros, contre 5 350 euros par jour auparavant.
Selon les économistes, ces restrictions viseraient aussi à encourager les paiements électroniques, notamment l'utilisation de la monnaie électronique e-naira. Elles seraient également un moyen mis en place par l’Etat pour décourager l'achat de voix et limiter ainsi la corruption des hommes politiques avant l'élection présidentielle du 25 février prochain.
Cette décision du gouvernement nigérian intervient dans un contexte économique difficile. Outre l’inflation qui frôle les 21 %, selon la Banque mondiale, plus de 80 millions des 210 millions d’habitants du Nigeria vivent sous le seuil de pauvreté. Le taux de chômage, lui, a du mal à descendre en dessous de la barre des 20 %. Le Nigeria est par ailleurs confronté à une insécurité généralisée, dont une insurrection djihadiste dans le Nord-est du pays.
Enfin, dans un pays où l’argent liquide reste roi pour une majorité de Nigérians, cette mesure risque de rajouter une couche à la gronde sociale quelques mois après le lancement de nouveaux billets de 200, 500 et 1 000 nairas.
01:02
Manifestations au Kenya : 3e journée de mobilisation à l'appel d'Odinga
01:40
Somalie : le Ramadan plombé par la sécheresse
00:55
Manifestations au Kenya : l'Union africaine appelle à la réconciliation
Aller à la video
Egypte : les bons samaritains du Ramadan se serrent la ceinture
Aller à la video
Des Kenyans frustrés crient à l'injustice face à la crise économique
Aller à la video
Cyclone Freddy : les prix alimentaires ont quadruplé au Malawi