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Suella Braverman, une ministre de l'Intérieur aux origines étrangères

Suella Braverman, une ministre de l'Intérieur aux origines étrangères
La ministre de l'Intérieur britannique, Suella Braverman, arrive à Downing Street à Londres, le 7 septembre 2022   -  
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Frank Augstein/Copyright 2022 The Associated Press

Royaume-Uni

Nouvelle ministre de l'Intérieur britannique, Suella Braverman est admirée à droite pour ses attaques contre le militantisme progressiste "woke", mais elle s'attaque à l'un des postes les plus difficiles du gouvernement.

Cette ancienne avocate de 42 ans, élue députée en 2015, occupait depuis un an le poste peu médiatique de conseillère juridique du gouvernement ("Attorney general"), alors que l'exécutif britannique est englué dans une bataille légale sur son projet de renvoyer les migrants illégaux au Rwanda.

Ce plan crucial pour les conservateurs au pouvoir, au moment où les traversées de la Manche sur des petites embarcations se multiplient sur la côte sud du pays, figure donc en haut de la pile des dossiers que lui laisse Priti Patel, qui la précédait à ce poste.

Mais le combat s'annonce âpre. Jusqu'ici, l'intervention de la Cour européenne des droits de l'Homme a empêché toute expulsion de migrant et la justice britannique examine actuellement la légalité du dispositif.

Suella Braverman, dont les parents d'origine indienne sont arrivés au Royaume-Uni dans les années 1960 depuis le Kenya et Maurice, a été l'une des première à se déclarer candidate pour prendre les rênes du parti Conservateur, après la démission de l'ancien Premier ministre Boris Johnson.

Son euroscepticisme acharné et son attachement à défendre les valeurs de la droite l'ont rendue populaire auprès des membres du parti. Elle est ainsi l'une des 28 députés britanniques qui ont refusé, à trois reprises, de soutenir l'accord de Brexit de Theresa May.

A propos de la crise énergétique qui frappe le pays, aggravée par la guerre en Ukraine, Suella Braverman a estimé qu'"il fallait mettre en suspens ce désir dévorant" d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050.

Pourfendeuse du "wokisme", qui dénonce les injustices subies par les minorités mais dont les supposés excès sont devenus la bête noire des conservateurs du monde entier, elle loue l'Empire britannique comme une "force du bien" et a affirmé que les conservateurs étaient "engagés dans une guerre contre le marxisme culturel".

Des propos que lui ont reprochés des militants antiracistes, pour qui ces propos ont une tonalité antisémite, une accusation rejetée par Suella Braverman. Malgré sa popularité au sein de la base du parti, elle est nettement moins populaire parmi les autres parlementaires Tories, qui l'ont éliminée de la course pour la tête du parti au troisième tour de scrutin. Elle a ensuite apporté son soutien dans la campagne à la nouvelle Première ministre Liz Truss.

Née en 1980 à Harrow au nord-ouest de Londres, Suella Braverman, mère de deux enfants, a étudié le droit à l'université de Cambridge, où elle était présidente de l'Association des conservateurs, ainsi qu'à l'université Panthéon-Sorbonne à Paris.

Après plusieurs essais infructueux pour entrer en politique, elle a été élue à la chambre des Communes en 2015 comme députée de Fareham, dans le sud de l'Angleterre. Membre de la communauté bouddhiste de Triratna, elle avait prêté serment sur le Dhammapada, un des textes bouddhistes les plus connus.

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