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Raila Odinga, figure incontournable de la politique kényane

Raila Odinga, candidat à l'élection présidentielle kényane, sur scène lors d'un rassemblement de campagne à Murang'a, le 23 juillet 2022   -  
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YASUYOSHI CHIBA/AFP or licensors

Kenya

Candidat pour la cinquième fois à la présidence du Kenya, Raila Odinga est une figure historique de la politique kényane, qui a incarné durant des décennies l'opposition avant de se rapprocher ces dernières années du pouvoir.

La présidentielle du 9 août constitue probablement la dernière chance d’accéder à la présidence , pour ce vétéran de la politique aujourd'hui âgé de 77 ans, dont l'ambition et la détermination sont au cœur de l'histoire récente du Kenya.

Engagé dès le début des années 80 contre le régime de Daniel Arap Moi, Raila Amolo Odinga a connu la détention, un bref exil en Norvège, avant d'entrer au Parlement lors des premières élections multipartites de 1992.

En 2007, sa contestation de la victoire de Mwai Kibaki dégénère en sanglantes violences ethniques, faisant plus de 1.100 morts et des centaines de milliers de déplacés.

La crise se résoudra par un accord de partage du pouvoir, Odinga occupant le poste de Premier ministre entre 2008 et 2013. Durant cette période, il est un des artisans de la Constitution de 2010, considérée comme une des plus progressistes du continent.

En 2013 et 2017, il a pour adversaire Uhuru Kenyatta, avec qui la rivalité est historique.

Un rapprochement avec le pouvoir

Mais aujourd'hui, pour de nombreux Kényans, Odinga n'est plus un challenger du pouvoir. Son image d'éternel opposant a été écornée par son rapprochement avec Uhuru Kenyatta depuis quatre ans.

Après les violences post-électorales en 2017 qui ont fait des dizaines de morts, les deux rivaux ont, à la surprise générale, décidé d'une trêve, symbolisée en mars 2018 par une poignée de main restée célèbre.

Ses plus fidèles partisans le considèrent toujours comme un combattant de la démocratie et un réformateur social indispensable dans un pays profondément inégalitaire. Ses détracteurs décrivent un agitateur populiste, prompt à jouer des rivalités ethniques pour assouvir son ambition.

Ces derniers l'ont également souvent épinglé comme "socialiste". S'il a certes suivi des études d'ingénieur à Leipzig, en Allemagne de l'Est communiste et prénommé Fidel son fils aîné - décédé en 2015 - en hommage à Fidel Castro, ce riche homme d'affaires est à la tête d'un solide patrimoine économique, notamment dans le secteur de l'éthanol et du pétrole.

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