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Présidentielle au Kenya : les promesses économiques de William Ruto

Un partisan de William Ruto, candidat de l'Alliance démocratique unie (UDA) Kenya Kwanza (Kenya Fast), dort au stade national Nyayo à Nairobi, le 6 août 2022   -  
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MARCO LONGARI/AFP or licensors

Kenya

Au Kenya le compte à rebours avant le scrutin présidentiel de mardi est lancé. Entouré d'une foule enthousiaste, l'actuel vice-président William Ruto agé de 55 ans a clôturé samedi sa campagne pour les élections en promettant de relancer l'économie du pays, en proie à des difficultés.

William Ruto qui s'oppose aux élites Kényanes cherche à accroître la productivité agricole et l'inclusion financière. Dans son dernier discours il a déclaré qu'une fois élu, son gouvernement déploierait 1,6 milliard de dollars par an pour accroître les possibilités d'emploi.

"Le peuple kényan l'emportera sur l'État profond, le peuple kényan l'emportera sur le système et nous aurons une nation qui n'abonnera aucun laissera aucun Kényan. Il s'agit de donner du pouvoir à nos mamans qui vendent aux marché, de donner du pouvoir aux chauffeurs de taxi moto, de donner du pouvoir à ceux qui luttent pour réussir, de donner du pouvoir aux citoyens ordinaires, il ne s'agit pas de partager le pouvoir" a déclaré William Ruto au stade Nyayo, devant des milliers de personnes.

"Ils ont dit que c'était un moment constitutionnel, nous leur avons dit non, c'est un moment économique. Ils nous ont dit qu'il s'agissait de changer la constitution, nous leur avons dit non, il s'agit de changer l'économie. Ils nous ont dit qu'il s'agissait de partager les postes, nous leur avons dit non, il s'agit de créer des emplois pour les jeunes de notre nation" a-t-il ajouté.

Le candidat William Ruto est un riche homme d'affaires au passé romanesque et à la réputation douteuse. Il a longtemps été pressenti comme le successeur du président Uhuru Kenyatta, mais il a été mis sur la touche. 

Il se présente aux jeunes et aux pauvres comme un "débrouillard" qui a connu des débuts modestes en tant que vendeur de poulets, contrairement aux élites de Kenyatta et Raila Odinga, également en lice pour la présidence. Il cherche à accroître la productivité agricole et l'inclusion financière. L'agriculture est l'un des principaux moteurs de l'économie kenyane et environ 70 % de la main-d'œuvre rurale travaille dans ce secteur. Dans son dernier discours de campagne, samedi, il a déclaré que s'il était élu, son gouvernement déploierait 200 milliards de shillings (1,6 milliard de dollars) par an pour accroître les possibilités d'emploi. 

Quel enjeu ?

Le Kenya est le centre économique de l'Afrique de l'Est et compte environ 56 millions d'habitants. Le pays a connu récemment des élections mouvementées. Même dans ce cas, il se distingue par sa stabilité relative dans une région où certaines élections sont profondément contestées et où des dirigeants de longue date, tels que le président rwandais Paul Kagame et le président ougandais Yoweri Museveni, ont été déclarés vainqueurs avec près de 99 % des voix, ou ont été largement accusés de réprimer physiquement les candidats.

Au Kenya, il n'existe aucune transparence en matière de dons ou de dépenses de campagne. On estime que certains candidats au Parlement et à d'autres postes dépensent des centaines de milliers de dollars pour accéder au pouvoir et à ses avantages, tant légaux qu'illégaux.

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