Tunisie
Un ex-député tunisien, virulent critique du président Kais Saied, a été condamné par un tribunal militaire à cinq mois de prison pour insulte envers des policiers.
Seifeddine Makhlouf, chef d'Al-Karama, un parti islamo-nationaliste, était poursuivi par la justice militaire pour ces faits remontant à mars 2021 après avoir perdu son immunité parlementaire à la suite du coup de force du président Saied qui a gelé le Parlement en juillet avant de le dissoudre.
Reconnu coupable d'insulte envers des agents de la police à l'aéroport international de Tunis-Carthage, il a été condamné à cinq mois de prison par le tribunal militaire de première instance de Tunis qui a rendu son jugement lundi soir, a précisé son à l'AFP son avocat, Me Anouar Ouled Ali.
Seifeddine Makhlouf a fait appel de cette condamnation, selon la même source. Six autres personnes parmi lesquelles trois membres de cette formation politique ont été condamnées à des peines allant de trois à six mois de prison dans cette affaire, a ajouté Me Ouled Ali.
Le 22 septembre 2021, la justice militaire avait déjà procédé à l'arrestation de cet ex-député, pour "atteinte à la dignité de l'armée" après une dispute avec des juges d'un tribunal militaire. Il a été remis en liberté "sous contrôle judiciaire" en janvier 2022.
Des ONG locales et internationales ont dénoncé les poursuites judiciaires engagées contre des civils par des tribunaux militaires, relevant qu'elles s'étaient intensifiées depuis le coup de force du président Saied.
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