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Abd el-Kader, le père de la nation algérienne exposé à Marseille

L'Emir Abdelkader, figure de l'indépendance algérienne, au Mucem à Marseille.   -  
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L'Emir Abdelkader, figure de l'indépendance algérienne, au Mucem à Marseille.

France

Il fut dans les années 1800 le "meilleur ennemi de la France". Né en 1808, l'Emir Abdel Kader consacrera 15 années de sa vie à combattre la colonisation de l'Algérie qui aura duré 130 ans. Chef de guerre arabe, leader spirituel, père de la nation algérienne, son parcours fait l'objet d'une exposition au Mucem de Marseille. Le projet est né d'une rencontre en 2019 entre le président du musée, et l'ancien curé des Minguettes, près de Lyon.

Au total, l'exposition présente près de 250 œuvres et documents répartis en cinq sections illustrant la vie d'Abdel kader. Issues de collections publiques et privées. On peut notamment voir le "traité de Tafna" de 1837 signé par le général Bugeaud, commandant des troupes françaises, et l'Emir Abdelkader, qui accordait à ce dernier le gouvernement sur une grande partie de l'Algérie.

Egalement présentée, sa déclaration solennelle du 30 octobre 1852 à Louis Napoléon Bonaparte par laquelle, en échange de sa libération après cinq ans de captivité, il s'engageait à ne plus exercer de pouvoir politique ou militaire et à ne pas retourner en Algérie.

Il faut noter qu'en 1847, après plus de quinze ans de combat, Abdel kader, avait négocié de déposer les armes contre un document lui permettant de circuler librement. Mais la France avait fini par trahir son engagement en le capturant et le transférant avec son entourage au château d’Amboise. Napoléon III qui admirait l'Emir, sera celui qui ordonnera sa libération contre le serment de ne plus créer de troubles.

Ancré dans la foi musulmane et ses traditions, Abdelkader tenait son autorité de la charia, la loi islamique, mais il a toujours dialogué avec des représentants des autres religions. En 1860, réfugié à Damas, il sauva des chrétiens lors d'émeutes qui les visaient, ce qui lui valut une reconnaissance internationale et des décorations, dont la légion d'honneur. Après l’indépendance de l’Algérie, il a été érigé en héros national par le FLN mort à Damas en 1883 à l'âge de 74 ans, ses cendres ont été transférées à Alger.

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