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Guinée-Bissau : retour de la force de maintien de la paix de la CEDEAO

Guinée-Bissau : retour de la force de maintien de la paix de la CEDEAO
Des soldats de la mission de sécurité de la CEDEAO en Guinée-Bissau (ECOMIB) attendent dans leur camion devant le palais présidentiel à Bissau, le 24 novembre 2019   -  
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JOHN WESSELS/AFP or licensors

Guinée-Bissau

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a annoncé l'envoi d'une force pour stabiliser la Guinée-Bissau, dont le président Umaro Sissoco Embalo a échappé cette semaine à une tentative de coup d'État qui a fait 11 morts.

Le communiqué de la CEDEAO, publié jeudi soir à l'issue d'un sommet de ses dirigeants à Accra, ne précise pas la date de déploiement de cette force ni sa composition. La présidence bissau-guinéenne, jointe vendredi par l'AFP, n'a pas voulu s'exprimer. La CEDEAO, en raison des "derniers développements" en Guinée-Bissau, "décide de l'envoi d’une Force d’appui à la stabilisation du pays", indique ce communiqué.

Le président Umaro Sissoco Embalo, 49 ans, au pouvoir depuis 2020, a échappé mardi à une tentative de coup d'État. Le Palais du gouvernement, sur la route de l'aéroport, a été attaqué par des hommes armés pendant que le chef d'État et les membres de son gouvernement y tenaient un conseil des ministres extraordinaire.

Umaro Sissoco Embalo est sorti indemne du palais du gouvernement, théâtre d'échanges de tirs nourris pendant plusieurs heures. Onze personnes sont mortes dans cet assaut, selon le gouvernement. Le mystère subsiste sur les motivations des assaillants.

"Cet acte a été commis par un groupe de bandits qui voulaient prendre le pouvoir sous les ordres d'un autre groupe comme eux", a dit jeudi à la presse le président Embalo. Il a refusé d'être plus précis, se retranchant derrière les investigations de la justice et la création d'une commission d'enquête.

La CEDEAO avait déployé une force pour la stabilité et la sécurité en Guinée-Bissau (Ecomib) après le coup d'État d'avril 2012 qui avait renversé le Premier ministre Carlos Gomes Junior, entre les deux tours de la présidentielle, dont ce dernier était le favori.

Cette force était chargée de protéger les chefs d’institutions et les édifices publics. Formée de plus de 1 000 militaires, gendarmes et policiers sénégalais, togolais, burkinabè et nigérians, elle a quitté le pays en septembre 2020 à la fin de son mandat, après avoir permis de garantir la stabilité du pays pendant huit ans.

La Guinée-Bissau, petite nation d'environ deux millions d'habitants, frontalière du Sénégal et de la Guinée, est abonnée aux coups de force. Depuis son indépendance du Portugal en 1974 jusqu'au coup de force de mardi, elle a connu une kyrielle de coups d'État militaires, dont le dernier à avoir réussi remonte à 2012.

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