Sénégal
Vive la justice climatique au Sénégal ont scandé samedi des dizaines de femmes, dans les rues de Dakar, qui rêvent d'une prise de conscience au niveau local mais surtout mondial de l'urgence de répondre à la question du changement climatique et de ses effets sur la population et l'environnement.
Pollution, érosion côtière, coups de vent, inondations marines et fluviales.. le pays de la Teranga subit les effets du changement climatiques et pour ces militantes, l'objectif était de promouvoir leur participation au débat sur le climat prévu à Glasgow.
C'est pour faire entendre la voix des femmes africaines, notamment celle des femmes sénégalaises, parce qu'aujourd'hui, le monde est confronté à ce qu'on appelle le changement climatique et les effets se font sentir partout au Sénégal souligne Khady Camara, organisatrice de la marche.
Dakar, Abidjan, Lomé, Cotonou, Conakry, toutes ces villes africaines sont menacées par le changement climatique. Selon un rapport de l'Organisation météorologique mondiale pour 2019, en Afrique de l'Ouest, l'érosion fait reculer le trait de côte d'1,8 mètre par an en moyenne.
Nous savons qu'il y aura bientôt ce grand sommet à Glasgow et nous voulons entendre les revendications des femmes qui sont engagées et qui luttent contre l'injustice climatique. Nous savons que nous sommes toutes engagées, nous avons toutes la même planète. Pourquoi les autres n'arrêtent-ils pas de polluer notre continent ? Nous ne voulons plus de cette pollution. Nous n'avons plus de nappes phréatiques. À l'intérieur du pays, les animaux meurent par manque d'eau ou le sol est empoisonné. Nous ne pouvons plus faire d'agriculture. Comment allons-nous nous développer ? a lâché Nadia Dia.
Le Sénégal, comme la plupart des pays dans le monde fait face au changement climatique. Le Groupe d'experts sur l'évolution du climat a prévenu dans un récent rapport qu'avec le réchauffement climatique les zones côtières seront confrontées pendant tout le 21è siècle à l'élévation de la mer. Ce seront des inondations plus fréquentes et plus graves, une érosion accrue et des épisodes extrêmes qui pourraient se produire tous les ans au lieu d'une fois par siècle dans le passé.
COP26
La COP26 qui se déroule à Glasgow (Ecosse) à partir du 31 octobre, et pendant quinze jours, va tenter de persuader quelque 200 pays de faire davantage pour réduire leurs émissions de carbone dans le but de contenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, seuil ambitieux fixé en 2015 par les accords de Paris.
Depuis la signature de ces accords, la transition vers une économie et des énergies plus propres a progressé, mais trop lentement pour limiter le réchauffement à 2°C, a fortiori à 1,5°C, par rapport à la fin du XIXe siècle.
Le sommet de Glasgow doit atteindre plusieurs objectifs: revoir à la hausse les engagements pris par les États, parvenir à des avancées sur la question des financements notamment vers les pays pauvres, qui polluent moins que les pays riches, et réfléchir à la question de la justice sociale.
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