Tunisie
Le chef du Parlement tunisien et du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, a appelé jeudi à la lutte pacifique contre les nouvelles réformes annoncées par le président Kais Saied engagé dans une lutte contre la corruption des membres du gouvernement.
Rached Ghannouchi accuse le président de s'être dérobé à tout dialogue avant le 25 juillet pour régler la crise. C'est un retour en arrière. Un retour à la constitution de 1959. Un retour au pouvoir absolu d'un seul homme contre lequel la révolution a eu lieu.
Il n'y a plus d'alternative à la lutte, naturellement une lutte pacifique, car nous sommes un mouvement civil. Le peuple tunisien est contre la violence. Nous espérons qu'Ennahdha, les autres partis et la société civile vont se battre pour récupérer leur constitution et leur démocratie.
Par ailleurs, Rached Ghannouchi affirme ne pas être contre une mise à jour de la Constitution de 2014, source de conflits récurrents, à condition de passer par le Parlement et non par des décrets présidentiels.
Le président Kais Saied qui jouit d'un fort soutien populaire tente de présidentialiser le système de gouvernement hybride encadré par le Constitution de 2014. Il a promis lundi, la nomination d'un nouveau premier ministre.
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