République démocratique du Congo
Quatre militaires congolais ont été condamnés lundi à la réclusion à perpétuité pour meurtres et deux autres à 20 ans de prison pour viol, au Sud-Kivu, dans l'est de la RDC, a-t-on appris mardi de source militaire.
Ces condamnations ont été prononcées par le tribunal militaire de la garnison d'Uvira qui a siégé en audience foraine à Minembwe, où s'étaient déroulés les faits, a précisé le major Dieudonné Kasereka, porte-parole de l'armée dans le Sud-Kivu.
Les quatre militaires condamnés pour meurtre ont été reconnus coupables d'avoir tué par balles cinq civils (un homme et quatre femmes) sur lesquels ils avaient tiré, le 28 juin pour l'homme, le 30 pour les femmes. Leur défense a annoncé son intention de faire appel.
A l'époque, le maire de la ville et un responsable de la société civile de Minembwe, localité où des conflits à caractère communautaire sont régulièrement signalés, avaient accusé les soldats d'avoir tiré sur des civils qui revenaient du marché. L'armée avait alors nié la responsabilité des soldats, ajoutant que c'était plutôt eux qui étaient victimes de violences dans cette ville où "l'ennemi se cache dans la population", avait dit son porte-parole.
Les deux autres condamnations ont été prononcées dans une affaire séparée, pour un viol commis le 31 mars à Minembwe.
Dans les Hauts-Plateaux du Sud-Kivu, des conflits opposent les Banyamulenge, des Congolais tutsi aux lointaines origines rwandaises, à d'autres communautés, autour de l'autorité locale, du contrôle des terres et des ressources naturelles.
Dans ce contexte, le major Kasereka a par ailleurs annoncé qu'un ancien chef administratif local, Sébastien Sebakanura, avait été tué par balles dimanche soir à Minembwe par des inconnus qui ont pris la fuite. Selon lui, il aurait été victime d'un règlement de comptes entre membres de sa communauté.
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Arrêt sur images du 31 janvier 2023