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Congo : début du vote sur fond de coupure d'internet

Les Congolais votent ce dimanche   -  
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JEROME DELAY/AP2011

Congo

Les congolais votaient dimanche pour élire leur président pour le 5 prochaines années.

"Nous sommes venus voter pour apporter le changement dans notre pays et accomplir notre devoir civique. On avait dit que ça devait commencer à 07H00 et je suis là qu'il pleuve, qu'il neige'.', a expliqué  Simon Mountandi, 50 ans, fonctionnaire devant un bureau de la capitale, Brazzaville.

Un autre électeur, ayant requis l'anonymat est venu pour rien : "mon nom n'est pas sur les listes affichées devant le bureau de vote. Je n'ai pas ma carte non plus. Ça me fait mal. C'est regrettable".

Au total 2, 5 millions d’électeurs sont appelés à départager les 7 candidats en lice. Alors que mercredi, les agents de la force publique, entre 55.000 et 60.000 ont voté par anticipation, source de fraude potentielle selon les opposants.

Denis Sassou Nguesso, le président sortant brigue sa propre succession après 36 ans cumulés au pouvoir, il a pour principaux adversaires, Guy Brice Parfait Kolelas atteint de coronavirus, l’opposant est hospitalisé doit être évacué vers la France et Mathias Ndzon, son ancien ministre des finances. L’économiste a averti ‘’ qu'il n'accepterait sans doute pas les résultats officiels car "la commission électorale actuelle est une commission partisane, qui ne prévoit que la victoire du candidat au pouvoir".

Dimanche, l'accès à internet était coupé depuis plusieurs heures à l'ouverture officielle des bureaux de vote. L’église catholique s’est vue refusé le droit d’observer le déroulement du scrutin par les autorités. La conférence épiscopale du Congo,avait déjà émis des ''sérieuses réserves'' concernant la crédibilité de cette élection.

Pour beaucoup, les dés sont pipés d’avance. Denis Sassou Nguesso sera déclaré vainqueur, reste simplement à connaître son score. La principale formation de l’opposition, l’union panafricaine pour la démocratie sociale avait décidé de boycotter l’élection, dénonçant le refus des autorités de mettre en place, les conditions pour la tenue d’un scrutin transparent.

Le climat semble moins lourd qu'en 2016, lorsque la réélection contestée de Sassou Nguesso, avait déclenché une violente rébellion dans la région du Pool, entre Brazzaville et Pointe Noire. Frédéric Bintsamou, alias le pasteur Ntumi, qui en avait pris la tête, a souhaité cette année que l'élection se déroule "dans la paix, la transparence et le respect des règles du jeu".

Mais des appréhensions existent. Un militant des droits humains, Alexandre Dzabana, a été arrêté dix jours avant le scrutin, accusé d'être impliqué dans une tentative de déstabilisation des institutions, selon le gouvernement.

Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a appelé "toutes les parties prenantes à œuvrer en faveur d'un processus électoral apaisé".

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