Algérie
Le président Abdelmadjid Tebboune est de retour en Algérie. Le chef d’Etat a regagné son pays ce vendredi après une deuxième hospitalisation en Allemagne.
Du 28 octobre au 29 décembre dernier, le président algérien avait été hospitalisé après avoir contracté le coronavirus à Alger. Le 10 janvier, il était retourné à Berlin suite à des complications au pied droit. Si son opération du 20 janvier a été un succès, la présidence n’a toutefois pas précisé la nature de ces complications.
Abdelmadjid Tebboune n'a fait aucune déclaration à sa descente d'avion. Ne portant pas de masque, il a salué debout et coude à coude les hauts responsables, dont le Premier ministre Abdelaziz Djerad et le chef d'état-major Saïd Chanegriha, venus l'accueillir dans un salon de l'aéroport militaire de Boufarik, près d'Alger.
Les séjours à l’étranger du président Tebboune suscitent des inquiétudes alors que l’Algérie traverse une crise sanitaire, politique et socio-économique sans précédent. Son absence est survenue dans un contexte de crispation du régime à l'approche du deuxième anniversaire du soulèvement populaire inédit du Hirak, déclenché le 22 février 2019 et qui avait poussé Abdelaziz Bouteflika à la démission deux mois plus tard.
Le jour de son départ pour Berlin, le chef de l’Etat algérien avait publiquement critiqué l’action du gouvernement d’Abdelaziz Djerad. Pendant son hospitalisation, il avait fait savoir qu'il suivait "quotidiennement, heure par heure, tout ce qui se passe en Algérie". Parmi les dossiers prioritaires qui l’attendent une nouvelle loi électorale devra être présentée au Parlement, en marge d’un éventuel remaniement ministériel.
Anniversaire du Hirak
Abdelmadjid Tebboune est également attendu sur la question mémorielle entre l'Algérie et la France, ancienne puissance coloniale. Le rapport de l'historien français Benjamin Stora, remis il y a près d'un mois au président français Emmanuel Macron, n'a toujours pas suscité de réaction officielle à Alger.
Arrivé au pouvoir le 12 décembre 2019 avec la volonté d'incarner "la nouvelle Algérie", le président Tebboune se trouve à la tête d'un pays dans l'impasse avec des institutions bloquées et une économie à bout de souffle. Le plus grand pays du Maghreb voit fondre ses réserves de change, tributaire des fluctuations des cours du marché pétrolier.
Son retour intervient à dix jours du deuxième anniversaire du Hirak, suspendue en mars 2020 en raison de la crise sanitaire. De nombreux opposants et militants du Hirak sont arrêtés, jugés et condamnés quotidiennement dans un climat de répression à l'encontre des opposants, des médias indépendants et des blogueurs.
Selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), une association de soutien aux prisonniers d'opinion, plus de 70 personnes sont actuellement emprisonnées en Algérie en lien avec les protestations du Hirak et/ou les libertés individuelles. Des poursuites fondées dans au moins 90% des cas sur des publications critiques envers les autorités sur les réseaux sociaux.
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