Gabon
Au Gabon, des organisation non gouvernementales (ONG) accusent la compagnie franco-britannique Perenco d’une énième pollution à grande échelle à Etimboué, une province non loin de Port Gentil, la capital économique du pays.
Si l’essentiel des réserves de pétrole du Gabon se trouvent dans cette lagune, ses habitants ne semblent toutefois pas profiter de son exploitation.
"Perenco opère en Afrique, que ce soit au Gabon ou en RDC, comme dans un pays de non-droit, en territoire conquis. Les populations sont victimes des dégâts occasionnés par Perenco. Il y a non seulement la pollution de l'air, mais aussi la pollution de l'eau. La société civile, à travers des ONG comme le ROLBG, Brainforest et bien d'autres, s'est mobilisée pour dire stop", déclare Marc Ona Essangui, Prix Goldman de l'Environnement 2009.
Selon des habitants d’Etimboué, la vétusté et le manque d’entretien des installations seraient la cause de marées noires. "Tous les dégâts sont la conséquence du non entretien, de la négligence et de la politique autiste non seulement de Perenco, mais aussi des dirigeants", avance l'environnementaliste.
Le gouvernement gabonais a renouvelé le contrat d'exploitation de Perenco, en dépit de protestations d’ONG et des villageois affectés. "La population d’Etimboué s'est mobilisée pour demander à Perenco de réparer. Nous irons jusqu'au niveau international pour les contraindre à respecter les droits des populations et surtout les droits de l'environnement", ajoute Marc Ona Essangui.
La compagnie Perenco est resté silencieuse sur le sujet, mais les ONG n’écartent pas que des négociations secrètes sont en cours.
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