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Coronavirus : le lancement de la zone africaine de libre-échange suspendu

Coronavirus : le lancement de la zone africaine de libre-échange suspendu

Union africaine

C’est une nouvelle qui, à coup sûr, ne fera pas plaisir aux férus du panafricanisme. L’information a été officialisée par la voix du Sud-Africain Wankele Mene, secrétaire général de la Zlecaf. Le coupable de cette situation à fort relent d’embarras n‘étant autre que le tristement célèbre covid-19.

Les afro-optimistes devront attendre avant de voir se réaliser l’un des rêves les plus chers au continent africain, d’autant qu’aucune date n’a été annoncée après la nouvelle de cette suspension.

‘‘Il n’est pas possible de commencer le premier juillet, dans les circonstances actuelles.’‘, a laissé entendre M. Mene. Le secrétaire général de la Zlecaf faisant ici clairement allusion à la pandémie de coronavirus, la plus dévastatrice que le monde ait jamais connue.

Le Sud-africain s’est tout de même voulu rassurant, ajoutant que les dirigeant du continent maintiennent toujours leur volonté de voir se réaliser la zone de libre-échange continentale.

C’est en 2019 que la Zlecaf (acronyme de la zone de libre-échange continentale africaine, NDLR) entrait en vigueur. Selon le calendrier de l‘époque, sa mise en œuvre effective devait avoir lieu le 1er juillet de cette année.

Les principes fondamentaux de la Zlecaf donnent au projet des allures pharaoniques, une grande première pour l’ensemble du continent africain. En effet, cette zone de libre-écange prévoit la suppression (progressive) des frontières douanières dans le but de booster le commerce entre pays africains.

A titre de précision, le commerce intra-africain n’atteint qu’une insignifiante moyenne de 16%, ce qui donne une idée du très faible niveau des échanges commerciaux qui prévalent entre les 54 pays du continent.

Briser les liens d’un commerce obsolète

L’Afrique, le continent qui compte en son sein la plus grande quantité de matières premières de toute la planète (7,6% des réserves mondiales de pétrole, 7,5% des réserves de gaz naturel, 40% de celles relatives à l’or et entre 80% et 90% du chrome et du platine, pour ne citer que ces exemples) continue paradoxalement de dépendre des aides financières octroyées sous forme de crédits et venant principalement de l’Union européenne.

Jusqu‘à ce jour, le continent continue d’exercer un commerce d’un âge reculé, qui consiste à vendre ses matières premières à des coûts relativement bas, pour ensuite acheter auprès des pays industrialisés des produits finis… issus de ces mêmes matières premières.

En attendant de trouver un remède qui permettrait de mettre fin au règne du covid-19, les afro-optimistes, qui attendent avec ferveur la mise en œuvre effective de la Zlecaf, devront s’armer d’une forte dose de patience.

De nombreux espoirs s’appuient sur cette mise en œuvre, qui, si elle a lieu, pourrait enfin donner à l’Afrique sa place qui lui revient de droit dans le monde, surtout lorsqu’on sait que ce continent ne représente que 2% des échanges commerciaux de toute la planète.

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